La communauté internationale tente de sauver le bateau du président IBK face à la crise sociopolitique qui se profile à l’horizon. Après la marche du 5 juin 2020 dernier, la MINUSMA et la CEDEAO ont appelé les acteurs au dialogue pour une sortir de crise. Pour se faire, des émissaires ont rencontré ce week-end l’influent Imam, parrain de la CMAS, sur la question.
Au lendemain de cette forte mobilisation populaire, il est sans conteste que le pays se dirige droit vers un lendemain sans issue. Car, a-t-on appris qu’une contre-manifestation est en cours de préparation pour répondre coup pour coup à la Mobilisation faite par le CMAS, le FSD et L’EMK. Alors que lors du meeting, l’imam Mahmoud Dicko mettait en garde le u Président de la République et son gouvernement. Une mise en garde qui sonne comme un avertissement.
“Bilahi, s’il ne respecte pas cet ultimatum, il va regretter amèrement“ avertissait l’imam Dicko au président de la République le vendredi, 5 juin à la place de l’Indépendance. C’est dire ni plus ni moins s’il ne prend pas garde sur la gouvernance, ils mettront en exécution le plan en marche. Au cas où le président ne réagissait pas favorablement, Mahmoud Dicko et ses amis ne devraient plus rester statiques. Des paroles qui pèsent lourd.
C’est pourquoi la communauté internationale est venue en pompier pour sauver ce qui peut l’être. Le pays est reconnu fragilisé par la crise multidimensionnelle depuis 2012 où les groupes séparatistes ont pris les armes au nord du pays. C’est ce qui vaut aujourd’hui la démarche de la MINUSMA et de la CEDEAO pour d’abord rencontrer les initiateurs de la manifestation, avec comme chef de file, l’influent homme de Dieu Imam Dicko pour tenter d’appeler les différents acteurs à la retenue, au calme, mais surtout au Dialogue afin de résoudre les problèmes cruciaux qui sont susceptibles de conduire le pays vers les précipices.
De sources bien introduites, des émissaires ont rencontré Dicko et ses amis, et ont appelé l’ensemble des acteurs politiques, religieux et de la société civile à privilégier la discussion de nature à apaiser le climat sociopolitique au moment où la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus secoue tout le pays du monde, dont le Mali, et met en cause la capacité du pays à faire face à ses obligations. Mais aussi, il a été question pour la communauté internationale d’appeler l’Imam Mahmoud Dicko à sursoir toutes autres manifestations de nature à engendrer une crise. Chose qui semble compliquée, car l’Imam a maintenu sa position ferme.
Selon Kao N’Djim, lors du point de tenu hier, Dicko a réaffirmé aux émissaires de la communauté internationale qu’ils ne changeront pas d’objectif ; celui de faire partir le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Et à Kao lui-même d’ajouter : « On peut seulement négocier comment organiser son (IBK) départ ». Ce qui fait craindre de grandes tensions dans les prochains jours.
Komi
LE COMBAT