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Industrie minière en RDC: polémique autour du Conseil d’administration de l’Itie

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Alors que le Conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie), se réunit virtuellement ces 16 et 17 juin, cette polémique en République démocratique du Congo : suite à une décision du conseil d’État, le coordonnateur historique de l’Itie, le professeur Jeremy Mack Dumba, suspendu depuis septembre 2017, vient d’être réhabilité, alors qu’un processus venait enfin d’aboutir au recrutement de son successeur. Cette affaire fait grincer des dents du côté de la société civile. Le professeur Mack Dumba, qui a dirigé l’Itie en RDC avait été accusé de malversions.

Le professeur Mack Dumba a porté la candidature de la RDC à l’Itie en 2013, candidature qui avait fini par être acceptée, suscitant un véritable espoir d’une meilleure traçabilité des revenus miniers congolais. Mais dès 2014, des rapports font état d’une mauvaise gestion au sein de cette institution. L’affaire éclate au grand jour en 2017, quand le gouvernement et le patronat demandent la suspension du professeur Mack Dumba.

Un retour qui fait grincer des dents

À l’époque, la société civile, qui est elle aussi partie prenante dans cette initiative, était divisée et s’était contenté de prendre note. Trois ans plus tard, l’annonce de ce retour fait grincer des dents. Depuis le début de l’année, sous pression des bailleurs de fonds, dont le FMI, un processus de recrutement avait été entamé. Un appel à candidature ouvert. Quelques 150 personnes y avaient répondu. Après plusieurs semaines de sélection, sous observation internationale, de l’Union européenne et de la coopération allemande, un candidat avait été retenu fin février.

Le successeur toujours pas nommé

Mais les mois passent et l’heureux élu, Jean-Jacques Kayembe, n’est pas nommé par le président Tshisekedi. Le professeur Mack Dumba ne cesse de clamer son innocence, et obtient sa réhabilitation en plaidant l’erreur de procédure dans sa suspension, c’est un ministre qui l’avait démis et non le président qui l’avait nommé. Pour la société civile, qui semble aujourd’hui plus unie sur la question, difficile pour autant de l’absoudre sur le fond.

RFI

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