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Promesse d’un vendredi noir sur Bamako : Au-delà du droit de manifester

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Après la marche du 5 juin par le M5 – RFP, les organisations ont lancé un nouvel appel à manifester, afin de réclamer et d’obtenir le départ du président démocratiquement élu de la République du Mali, en l’occurrence Ibrahim Boubacar Kéita. A l’origine d’un tel mouvement, selon eux, l’incapacité du chef de l’Etat à gouverner. En effet, l’école malienne traverse l’une des crises les plus profondes depuis l’indépendance, cumulée aux défis sécuritaires, à l’instabilité sociétale, et aux controverses et dilettantismes nés des tripatouillages électoraux des dernières législatives.

 

Avec la sortie publique, le mardi dernier, du président de la république suite à son adresse à la nation, l’atmosphère sociale s’est un peu refroidie avec l’application de l’article 39 qui régit les droits du personnel enseignant lequel avait engagé une grève illimitée à l’origine de l’arrêt des cours dans tous les ordres d’enseignement au Mali. Mais l’offre de dialogue du président de négocier avec ses adversaires a été rejetée par les contestataires qui préfèrent opérer par le chemin de la rue pour obtenir son départ. Au-delà du droit de manifester, l’Etat a la lourde et délicate responsabilité de protéger et de sécuriser les citoyens et leurs biens. Acculé, le président a fait de son mieux par sa disponibilité ces derniers jours. Mais, il a à faire à une horde de contestataires habitués à prendre la rue, leur seul moyen de parvenir au pouvoir. Tall est un éternel marcheur, idem pour Mariko et Cheick Oumar Sissoko qui ont milité ensemble dans l’association CNID avant de divorcer. Dicko a pris gout dans l’exhibition des muscles depuis qu’il a quitté la tête du Haut conseil islamique du Mali (HCIM). On a l’impression que c’est un groupe de frustrés qui demande le départ d’IBK. Mieux, ceux qui réclament la tête du chef de l’Etat ne l’ont pas élu de toute évidence.

En parlant des chiffes, aucune de ses personnalités n’a atteint le score de 3% à l’élection présidentielle. A titre d’illustration, la mort du CNID est consommée, l’acte de décès du MPR a été constaté par le médecin légiste des partis, la SADI a perdu son audience auprès de l’électorat avec l’incapacité de Mariko à se faire réélire à Kolondièba, l’enterrement du FARE est terminé avec une tombe profanée, et un Dickoen train de perdre son titre d’érudit, aveuglé par la politique et son rêve de devenir président du Mali. Même illégalement.

Tout ce beau monde est épaulé par le dernier de la classe Mohamed AlyBathily qui fût le griot d’un jour d’IBK quand il était membre du gouvernement. On se souvient de son brillant plaidoyer en France pour soutenir le président(mais c’était pour lui-même) et de ses dérapages à Magnambougou chez la défunte Oumou, celle qui faisait son lobbying associatif.

Faisons économie tout de même de nos informations, demain est un autre jour. Ils ont tous échoué dans la conception du travail gouvernemental. Quand on a le pantalon troué, on doit s’abstenir de monter sur l’arbre ou se taire. Il ne faut pas distraire le peuple.

« Quand tu te débarrasses de quelqu’un qui urine la nuit, tu risques de recruter celui qui est habitué à chier » dit un dicton bambara très célèbre de chez nous. Rien n’interdit ce groupe à se mobiliser pour les élections de 2023.

S’ils sont adulés par le peuple, ils gagneront le scrutin. Et non un coup d’Etat par la rue méticuleusement préparé des mains de maîtres par de spécialistes rompus à ce genre d’exercice, et qui ont passé toute leur vie à déstabiliser les institutions de la République. C’est pourquoi ils ne doivent pas mériter de la patrie.

Le baroud d’honneur de l’Etat

 Il ne reste plus qu’à défendre les institutions de la République, à sécuriser les Maliens et leurs biens contre les actes de vandalisme programmé ce vendredi. De constat, ce sont, à quelques différences près, les mêmes personnes qui sont allées frapper le président de la TransitionDioncounga Traoré à Koulouba, ce sont les mêmes qui se sont réjouis quand ATT a été chassé du pouvoir par la junte.

On a même vuTall pour qui l’ancien parachutiste a tout fait aux côtes de Haya Sanogo qui a fini par l’éconduire. Quelles inconséquences ? C’est presque les mêmes individus qui se sont rebellés contre Moussa Traoré. Ce sont des éternels déstabilisateurs.

Aujourd’hui, il s’agit, selon nos informations, de sauver les institutions de la République. Les autorités entendent sévir contre ceux dont la responsabilité sera établie dans les troubles à l’ordre public.

Au besoin, IBK sera contraint, selon nos sources, à prendre des mesures exceptionnelles obéissant aux conditions d’un Etat d’Urgence pour sauver le navire battant pavillon Mali. Le constat est amer, les Maliens refusent de travailler à aider le président en cours d’exercice. On ne peut pas continuer avec une telle indiscipline politique.

Issiaka Sidibé

SourceLe Matinal

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