Le nombre de personnes déplacées internes (PDI) est passé de 207 751 personnes en décembre 2019 à 250 998 en avril 2020, soit une augmentation de 43 247 personnes. Ces informations sont données par l’organisation humanitaire de l’ONU dans rapport trimestriel de juin 2020 sur la situation au Mali. Selon le document, c’est le nombre de personne déplacée interne le plus élevé dans le pays depuis 2013.
Le rapport indique au total, 97% des PDI se sont déplacées en raison de l’insécurité liée au conflit dans leur localité d’origine ou voisine. Certains déplacements aussi seraient dus à la crise alimentaire et à l’impact économique relatif au conflit dans les régions du centre et du nord.
Il ressort de ce rapport que la grande majorité des ménages ont perdu leur autonomisation et vivent désormais d’aides et de dons humanitaires. Et la plupart d’entre eux ont un accès limité aux services sociaux de base comme l’éducation et les soins de santé. OCHA révèle qu’à cause de cette situation, 66 % des enfants des PDI ne fréquentent pas l’école dans les cercles d’Ansongo, Bourem, Gao, Niono, Ségou et Gourma-Rharous principalement faute d’écoles disponibles sur place ou à cause de la fermeture des écoles.
Concernant l’accès aux structures sanitaires, il est indiqué que plus de la moitié, soit 68% des services médicaux se trouvent en dehors des lieux d’accueil. Les sites se trouvant dans les cercles du Gourma Rharous, Gao, Niono, San, Bourem et Tombouctou sont les plus touchés.
Pour ce fait, le bureau de la coordination des affaires humanitaires OCHA au Mali exhorte aux autorités de renforcer rapidement les services médicaux au niveau de ces différents cercles en cette période de pandémie de COVID-19 pour minimiser les dégâts.
Haidara
LE COMBAT