Longtemps évoqué au nombre des remèdes possibles à la crise socio-politique actuelle, un gouvernement d’union nationale est finalement devenu plausible après le passage, dans la capitale malienne, d’une mission de bons offices de la Cedeao sur la situation qui prévaut.
Au bout d’une série de rencontres et d’échanges avec les protagonistes de la crise latente, des acteurs et notoriétés de la société civile malienne, entre autres, la démarche a accouché d’un schéma qui met la formation d’une équipe gouvernementale consensuelle au cœur des efforts d’apaisement d’une atmosphère très tendue entre les pouvoirs et le le mouvement M-5 RFP.
Sauf que la solution intervient au lendemain de la reconduite, par le président de la République, du Premier ministre Boubou Cissé, dont le poste ne semble guère compromis par l’avènement d’une éventuelle équipe gouvernementale dans les formes et caractéristiques préconisées par le Dialogue National Inclusif. La question fait néanmoins débat dans certains milieux politiques sur fond de confusion excessive entre l’équipe gouvernementale et celui qui la dirige.
Pour d’aucuns, en effet, un gouvernement d’union nationale suppose de rebattre les cartes en remettant en jeu le poste de Premier ministre non-détachable du lot, à leurs yeux.
Un argument d’autant plus discutable que la proposition de la Cedeao risque d’être perçue comme une atténuation des prérogatives constitutionnelles du président alors que la mission est censée préserver la stabilité des institutions.
La Rédaction
Source: Le Témoin