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Insécurité à Ansongo : Les cadres sédentaires du Nord contribuent à la partition du Mali

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Poser la question au gouvernement du Mali, au président de l’Association Irganda, M. Ousmane Issoufi Maïga, pourquoi cette insécurité généralisée dans la zone d’Ansongo ? Les auteurs des attaques sont bien identifiés. Les attaques sont fréquentes à Djéfilani et à Herba.

Djéfilani est un quartier de Seyna à 7 km d’Ansongo et ce quartier de Seyna, le premier en quittant Ansongo-ville juste après le poste de douane sur la route en partant vers le Niger. Les attaques de Djéfilani se font à quelques mètres du check point de l’armée malienne. Tout militaire peut voir à partir du check point, un ou des individu(s) attaqué (s) à Djéfilani par les bandits ethniquement identifiés.

Herba est à 20 km d’Ansongo en partant vers le Niger. Il y a là une forêt où ils tendent leurs embuscades. Si les autorités ont la volonté de mettre fin à cette insécurité, c’est vraiment facile. Mais la volonté n’y est pas. Il y a quelques jours, un citoyen du village de Seyna, qui se rendait à Ansongo suite à des problèmes d’accouchement de sa femme, a été dépouillé de tout ce qu’il avait à Djéfilani. Il s’était plaint chez les militaires qui étaient au check point. Ils ont fait semblant de ne rien entendre.

Avant cela, les populations de Djéfilani ont reçu la visite des bandits qui leur demandaient de payer l’impôt. Les villageois ont pu collecter une somme de deux-cents mille francs (200 000) F CFA pour le compte des bandits. Avant de quitter les lieux, ils ont demandé aux villageois de chercher le complément de l’argent, sinon ils doivent s’attendre au pire à la prochaine visite. Les villageois de Djéfilani sont venus voir le chef d’arrondissement central d’Ansongo pour qu’il cherche à les sécuriser. Ce dernier les a dit qu’il n’a aucun moyen. Ils ont abandonné leur village pour se partager entre des constructions inachevées de Seyna Haoussa, les autres quartiers du village de Seyna. Certains sont partis s’installer jusque dans le Gourma de Seyna. Demandez à M. le président d’Irganda, qu’est- ce qu’il a entrepris pour que les populations d’Ansongo, d’où il est originaire, retrouvent la paix et la quiétude.

Aux autorités du Mali, la sécurité des populations et de leurs biens est un droit fondamental.

La CMA installe deux check points à Boni et Gossi

Comme il n’y a plus d’escorte sur l’axe Sévaré- Gao, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’a rien fait que d’installer deux check points sur cet axe. Un à Boni et l’autre à Gossi. Chaque bus de transport paie la somme de cinq mille francs CFA et chaque passager deux mille francs CFA. Un bus qui refuse de se plier à ces exigences est attaqué en cours de route. On appelle cela un Etat dans un autre. Il y avait la même situation sur la voie fluviale de l’arrondissement de Danga (cercle de Diré) au dernier village de Gourma-Rharous. Nous l’avons dénoncé par le canal de «L’Inter de Bamako». Heureusement, les check points de la voie fluviale ont été levés.

Avec ce braquage à ciel ouvert, de quelle crédibilité la CMA jouit- elle devant les populations du Nord ? Ils doivent penser qu’un jour, ils vont rendre compte.

Les cadres sédentaires de la région de Gao sont complices de la partition du pays

Pourquoi les populations du Nord ne peuvent pas voyager à bord des avions de la MINUSMA quand on n’est pas membre de la CMA et de la Plateforme ? Il faut être un adhérent de ces deux (02) groupes armés pour avoir le droit d’accéder à l’avion de la MINUSMA pour aller à Gao. Donc, ce sont les cadres sédentaires mêmes du Nord qui contribuent à la partition du Mali.

La MINUSMA aussi est là pour la partition du Mali.

Brin COULIBALY

Inter De Bamako

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