L’honorable Aliou Boubacar Diallo s’est rendu ce dimanche à Kayes pour une Assemblée générale visant à présenter sa lecture de la situation de crise qui prévaut actuellement et surtout le positionnement de son parti, l’ADP-Maliba.
Les propositions de sortie de crise de l’honorable Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur de l’ADP-Maliba, ont été chaleureusement accueillies par les populations de sa circonscription de Kayes. Des propositions de sortie de crise qui prévoient l’organisation de législatives partielles dans les circonscriptions contestées, la mise en œuvre des résolutions du Dialogue National et la démission de la présidente de la Cour Constitutionnelle.
Présentant sa lecture de la crise aux populations de Kayes, Aliou Boubacar Diallo a reçu un accueil chaleureux et le soutien de ses administrés, convaincus par ses positions d’équilibre visant à apaiser les tensions, sans entraîner un vide institutionnel généralisé.
« Kayesiens, je tiens tout d’abord à vous remercier pour l’opportunité que vous m’avez offerte de vous défendre à Bamako », a commencé Aliou Boubacar Diallo devant ses administrés du Cercle de Kayes, avant de confirmer les promesses faites lors de la campagne législative pour le développement de la région.
« Dans notre première déclaration politique du groupe Benso, j’ai tenu à ce que soit inscrit dans la prochaine loi des finances les universités régionales, le train de Kayes et l’amélioration du système de santé de Kayes. Je suis venu vous dire que je continuerai à vous défendre », a précisé le président d’honneur de l’ADP-Maliba.
Aliou Boubacar Diallo a ensuite présenté aux Kayésiens les principales propositions de son plan de sortie de crise, incluant notamment l’organisation de législatives partielles dans chaque circonscription où il y a eu des fortes contestations, la mise en oeuvre urgentes des recommandations du Dialogue National Inclusif ainsi que la démission de la présidente de la Cour Constitutionnelle, dont la gestion post-électorale est à l’origine de la flambée de tensions au Mali.
Le député de Kayes a également rejeté « l’aventure institutionnelle » que constituerait une dissolution de l’Assemblée Nationale. Pour lui cela contribuerait même à généraliser la crise. « S’il ne s’agit que de ma personne, j’accepte la dissolution puisque même si on reprenait dix fois je gagnerais« , tient-il toutefois à préciser devant une foule surexcitée. Même son de cloche du côté de Tidiane Diakité, porte-parole de la Société Civile, des leaders religieux et des notabilités de Kayes qui soutient qu’une éventuelle démission du président IBK suivie d’une transition n’est pas la solution et qu’elle fragiliserait au contraire un pays déjà en grande difficulté.
« Aliou Diallo est un Honorable député véritablement élu du peuple et il en est de même pour tous les membres de la liste Benso ! Et que ce soit clair, nous n’avons pas peur de l’élection. Même si on reprend mille fois, nos députés seront rééls dès le premier tour », ont scandé des représentants des communes environnantes, venus en nombre pour la circonstance.
Interrogé sur les ondes de la radio Nostalgie, un militant a même précise que « la plupart des populations soutiennent les solutions proposées par Aliou Diallo. On lui fait confiance car nous savons qu’il ne vit pas de la politique. Il est plutôt là pour nous défendre« . Un autre participant renchérit en affirmant que « dans cette crise, Il faut des aménagements politiques plutôt que de chercher à tout détruire. Si vous faites les solutions d’Aliou, la paix viendra. Il faut faire des partielles là où ça n’a pas marché et laisser nos députés en place« , a-t-il affirmé.
Envoyé spécial à Kayes : Amadou Traoré