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LA MALADIE À CORONAVIRUS ET LE MARCHÉ DE LA FRIPERIE AU MALI UN SECTEUR QUI A PRIS UN COUP DUR !

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Grand marché de Bamako (Photo d’illustration )

D’habitude, la friperie, habillement (moins chères) était plus sollicitée par la majorité de la population qui avait presque laissé en péril les habits traditionnels.  Ce qui est un véritable problème pour les commerçants de pagnes Wax, Bazin, brodés et plein d’autres.

Mais, avec l’apparition de la pandémie du coronavirus, les vendeurs des habits traditionnels ont pris le dessus sur les friperies à cause de la fermeture des frontières ou par peur d’être infectées par ces habits importés. En effet, les friperies sont des dépouilles communément appelées vêtements d’occasion, importés, en général, de l’Europe, l’Amérique et l’Asie par des particuliers, en transitant par le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal.

« Le malheur de certains fait le bonheur des autres », a-t-on l’habitude de dire.

La pandémie de la COVID-19 a provoqué un rejet de ces friperies car on constate, depuis un certain temps que ces habits ne sont plus appréciés par la jeunesse malienne et la ruée s’est dirigée vers les habits traditionnels et les habits neufs. Ainsi, ce mercredi, jour de la foire du cercle Kanagaba (région de Koulikoro) Fanta Koné, vendeuse venue de Bamako pour le marché affirme que cette maladie est meurtrière :

« Mais elle est quand même à notre avantage parce que les gens se sont tournés vers nous, vendeurs de tissus en Wax et Bazin », a-t-elle dit.

Selon elle, en cette période de COVID-19, les vendeurs de friperie ne profitent pas car les frontières sont fermées. Leurs importations ne sont plus faciles et les acheteurs ont aussi peur de ces habits pour cause d’infections.

« Cette période est très dure pour tous les vendeurs, ce n’est pas seulement ceux des friperies », a-t-elle ajouté.

Une autre, Djénéba Guindo, s’exprime en ces termes :

« C’est le cas pour ma fille qui se rendait chaque semaine au pont Bada pour s’acheter des friperies. Mais, maintenant, elle n’achète même plus les prêts à porter à plus forte raison les friperies ».

En outre, un boutiquier visiblement content de ce revers de situation, s’est prêté à nos questions.

« Ma boutique était remplie de tissus de toutes les qualités mais, depuis quelques temps, elle est presque vide. C’est une triste réalité de voir que nos habits locaux sont délaissés au profit des habits occidentaux et c’est vraiment humiliant », a déclaré Baba Diarra.

Quant aux vendeurs de friperie venus de différentes localités, ils expriment leur difficulté en cette période de Coronavirus. Selon eux, ce n’est plus facile d’avoir les friperies et les jeunes ont même peur d’en acheter car ces habits sont importants et ils ne leur font plus confiance.

« Avant, (…)

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU JEUDI 02 JUILLET 2020

Abdoul Karim SANOGO

NOUVEL HORIZON

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