Permettre aux députés de la 6è législature de s’approprier le contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger afin de mieux appréhender leur rôle dans la mise en œuvre des réformes envisagées, tel est l’objectif de deux journées d’échanges parlementaires au Centre international de conférences de Bamako (CICB). La cérémonie d’ouverture a été présidée hier par le président de l’institution, Moussa Timbiné.
Il y a cinq ans, les autorités du Mali et les groupes armés du Nord (CMA et Plateforme) signaient un accord pour la paix et la réconciliation. La 6è législature mise en place en avril compte près de 80% de députés nouvellement élus dont certains ont très peu de connaissances sur le contenu de cet accord. Ces journées visent donc à leur permettre de s’approprier le contenu dudit document censé ramener la paix et la quiétude dans notre pays.
Au nom de la commission d’organisation, le député Dédéou Traoré précisera que l’objectif de ces journées est de permettre aux parlementaires d’échanger sur le contenu de l’Accord et de le partager puisqu’ils sont des acteurs clés dans sa mise en œuvre. Selon lui, il y a des réformes envisagées et des textes qui vont être pris. L’élu de Niafunké a estimé que ces journées permettront aux députés d’être au même niveau d’information car on ne peut pas parler de l’accord, intervenir ou agir en son nom sans connaître son contenu. D’après lui, les parlementaires ont besoin de comprendre comment agir par rapport à ce document car dans les prochains jours, mois et années, ils seront sollicités pour prendre des actes concernant sa mise en œuvre dans l’intérêt de la paix, de la réconciliation et de la sécurité du pays.
Pour sa part, Bruno Mpondo, représentant du chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a salué cette initiative de l’Assemblée nationale qui arrive à point nommé au moment où le Conseil de sécurité a renouvelé pour une année, le mandat de la Mission. Selon lui, ce mandat lui fixe deux priorités: soutenir les efforts du gouvernement et de l’ensemble des institutions maliennes pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et la stratégie du gouvernement dans le Centre du pays. Bruno Mpondo a rappelé que ce texte a été signé avec un esprit et guidé par des principes.
Ces principes, a-t-il indiqué, sont l’unicité de l’état malien, le respect de l’intégrité territoriale, le caractère laïc de l’état et la souveraineté du Mali sur l’ensemble du territoire. Son esprit est celui de dialogue, de cohésion, de tolérance, de concertation et d’inclusion, a-t-il ajoute. Bruno Mpondo a indiqué que l’Accord suit son chemin et son esprit est maintenu car le dialogue n’a jamais été interrompu entre le gouvernement et les mouvements signataires ni entre celui-ci et la communauté internationale qui est garante de sa mise en œuvre.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale dira que cet accord a aujourd’hui 5 ans d’existence. Et pour marquer cet anniversaire, l’institution a décidé d’organiser ces journées d’échanges parlementaires. Pour Moussa Timbiné, l’initiative de ces journées procède de l’engagement constant de l’Assemblée nationale à être au cœur de la gestion des préoccupations des populations maliennes singulièrement les questions sécuritaires et de vivre ensemble qui demeurent l’urgence de toutes les priorités nationales.
D’après le président de l’Assemblée nationale, les espoirs nés de la signature de l’accord chez les populations maliennes font que le Parlement est obligé de suivre constamment et avec un intérêt particulier, toutes les questions se rapportant à son application idoine. Pour ces diverses raisons, Moussa Timbiné a souhaité que toutes les composantes du document soient passées en revue au cours de ces deux jours d’échanges. Cela, pour permettre non seulement aux députés de la 6è législature et aux autres participants d’être au même niveau d’information…Lire la suite sur lessor
Source: Essor