Les vieux politicards retraités du marigot politique qui se sont réunis au sein du M5-RFP pour tenter de se donner une seconde vie politique et retrouver une place au soleil vont-ils supporter l’affront que vient de leur faire le turbulent Clément Dembélé ? La question mérite d’être posée depuis que Dembélé a été entendu en train de contredire la version que nous servent depuis plusieurs semaines les dinosaures de la vie politique à propos de la Cour constitutionnelle.
Pour les barons du M5-RFP, la Cour constitutionnelle a violé la loi en invalidant certains résultats (au profit de toutes les tendances politiques il faut le rappeler) dans certaines circonscriptions à l’issue des dernières élections législatives. Ces vieux politicards revanchards en ont profité pour demander à la fois la dissolution de l’Assemblée nationale et celle de la Cour constitutionnelle.
Mais voilà que Clément Dembélé, membre fondateur du M5-RFP, et qui n’a jamais sa langue dans la poche, vend la mèche et révèle que cet argument du M5-RFP est… faux ! Selon Dembélé, « Manassa Danioko, présidente de la Cour constitutionnelle a rédigé son arrêt sur des bases juridiques… Et aujourd’hui, ce sont les politiques qui sont en train de faire croire que c’est elle la fautive alors qu’elle s’est basée sur des éléments juridiques pour trancher » les litiges électoraux. En somme, les membres du M5-RFP ont inventé un bon gros bobard tout pourri pour distraire les populations, un bobard auquel ils ne croient pas eux-mêmes, pour réclamer la dissolution de l’Assemblée nationale et, au passage, la dissolution de la Cour constitutionnelle.
Ils sont fort ces vieux fossiles politiques… tout ce qui les empêche de revenir dans le jeu politique pour servir leurs petits intérêts personnels, ils veulent le dissoudre ! Grâce à Clément Dembélé, leur supercherie vient d’éclater au grand jour. Les Maliens de bonne foi qui avaient cru à leurs beaux discours en seront pour leurs frais.
A moins que les membres du M5-RFP ne se mettent en tête de les dissoudre eux aussi… !
La Rédaction
Ousmane Diarra
