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Mali: le parti SADI se prononce sur la situation sécuritaire du pays

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Consterné et indigné devant la situation d’insécurité que vit le Mali depuis des années, le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) de l’ancien député, Oumar Mariko, monte une fois de plus au créneau afin de situer non seulement les responsabilités de ladite crise sécuritaire, mais aussi de mobiliser le peuple malien dans son ensemble à prendre son destin en main. C’était à l’occasion d’une conférence de presse animée, ce mardi 07 juillet 2020 au siège du parti, par son président, Oumar Mariko, et son secrétaire exécutif, Bocar Bocoum.

Au cours de cette conférence, les deux responsables du parti SADI n’ont pas gardé leurs langues dans la poche. Ainsi, de la récente attaque contre quatre villages du cercle de Bankass occasionnant la mort d’environ 40 paisibles citoyens, tous issus de la communauté Dogon, de l’attaque du convoi de l’armée malienne à Bougou Were dans le Sud-Est de Diabali, ces deux personnalités politiques n’ont occulté aucun détail. Le bilan donné par la direction des informations et des relations publiques des armées (DIRPA) a fait état de 24 morts ; 8 rescapés et seulement 4 véhicules sur 12, comme effectifs revenus au camp de GOMA COURA.

Pour rappel, le parti SADI note aussi le massacre des villages d’OGOUSSAGOU et  de SOBANE DA qui sont malheureusement rentrés de façon effroyable dans l’histoire des pires tueries de masse au Mali entre 2019 et 2020. En effet, le samedi 23 mars 2019, des hommes armés non identifiés ont massacré plus de 160 personnes à OGOUSSAGOU. « Comme si cela ne suffisait pas, on assista à OGOUSAGOU version 2, le 14 février 2020 à la récidive de l’horreur qui s’est soldée par le massacre de 35 personnes. Selon le rapport de l’ONU 136 habitations furent incendiées ainsi que des greniers et hangars. Neuf mois plutôt, dans le village de SOBANE DA, situé dans la commune rurale de SANGHA, dans la région MOPTI, 95 personnes de la communauté dogon furent exécutées de façon barbare par une quarantaine d’hommes lourdement armés qui ont encerclé le hameau avant de lancer l’assaut sanglant »,a laissé entendre Bocar Bocoum, secrétaire exécutif du parti SADI.

A cela, SADI ajoute la longue liste des massacres de Kolongo, de Natanka, de Kobaka, de Koumaga, de Tiguila, de Yangassadiou, de Tegrou, de Petaka, de Bodel, de Sagaramentra, de Sabere etc..

De même le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’indépendance  n’a pas oublié de rappeler les attaques subies par les Forces Armées Maliennes (FAMa). « Depuis les tueries d’Aguelhok, d’autres localités sont devenues tristement célèbres comme Dioura (23 morts) Sokolo (20 morts), Diabaly (9 morts), Gourma Coura (17 morts), Boulkessy et Mondoro (53 morts) ou encore à In Delimane (50 morts) »,ajoutent les responsables du SADI.

Fort de ce constat assez sombre, le parti SADI estime que la crise multidimensionnelle à laquelle le Mali est confrontée depuis plusieurs années ne peut-être résolue par l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Ainsi adhérant et fidèle aux idéaux du M5 RFP, le parti SADI exige la démission du président IBK et de son régime, seul gage, selon lui, de récoler le morceau d’un Mali nouveau.

Amadou Kodio

Afrikinfos-Mali

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