Selon la Cour suprême, le président américain ne bénéficie pas d’une immunité totale et ne peut pas ignorer les requêtes du procureur de New York qui réclame ses déclarations fiscales. Dans une seconde décision, la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis a cependant rejeté la demande du Congrès qui ne pourra donc pas accéder aux documents financiers de Donald Trump.
Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« Aucun citoyen, pas même le président, ne peut éviter d’avoir à produire des documents en cas d’enquête pénale », a tranché la Cour suprême. Donald Trump n’obtient donc pas l’immunité totale qu’il réclamait, et doit se soumettre aux demandes du procureur new-yorkais qui réclame ses déclarations fiscales.
Mais la cour lui offre cependant une voie de recours et lui permet ainsi de continuer sa bataille judiciaire devant les tribunaux, ce qui devrait prendre des mois. Il gagne ainsi un temps précieux et le public américain ne connaitra sûrement pas le secret des finances du président avant les élections.
Un soulagement pour l’équipe de campagne de Donald Trump. Il s’agit néanmoins d’un revers sur le plan judiciaire et le président, visiblement furieux, a dénoncé sur Twitter des « poursuites politiques » avant d’écrire : « Chasse aux sorcières politique » en lettres majuscules. Le président assure que ses prédécesseurs ont été mieux protégés que lui par la plus haute instance judiciaire du pays.
« C’est une chasse aux sorcières politique, personne n’a jamais vu ça, a accusé le chef de l’Etat. C’est une pure chasse aux sorcières, c’est une mascarade, c’est purement politique. C’est une chasse aux sorcières qui continue et qui a commencé avant mon arrivée ici quand Obama et Biden et d’autres ont espionné ma campagne illégalement. »
Dans une deuxième décision, la cour bloque pour l’instant la demande de la chambre à majorité démocrate qui réclame les documents financiers de Donald Trump. Elle renvoie l’affaire devant les tribunaux.