En décrétant la dissolution de facto de la Cour institutionnelle par le truchement d’un inutile décret anticonstitutionnel et illégal d’abrogation de leur mandat qu’il écourte ainsi après les avoir manipulés et instrumentalisés à volonté, IBK rajoute la forfaiture à la forfaiture.
En vérité, c’est IBK qui est le seul responsable des errements de Manassa et de sa cour, qu’il a commandités dans le cadre de sa stratégie ignoble de succession familiale au pouvoir après son calamiteux règne désormais taché de sang de martyrs innocents. Au lieu de dissoudre l’Assemblée nationale comme la Constitution l’autorise, le petit autocrate sanguinaire IBK s’adonne directement à ce qu’il sait si faire de mieux depuis qu’il trône au pouvoir : violer la Constitution et les lois de la République. Ce décret qui transgresse avec brutalité et arrogance la Constitution du Mali s’assimile carrément à un acte crapuleux de plus, de la part d’un Président criminel qui fait tirer à balles réelles sur sa jeunesse et embastille leurs parents, après les avoir enlevés comme des otages.
Ce décret qui jure avec les principes élémentaires de la démocratie et de l’État de droit est nul et de nul effet. Aucun des arguments farfelus qu’il égrène dans ses visas ne saurait lui servir de fondement juridique.
En aucun cas, la République ne doit et ne peut se reconstruire démocratiquement par des matériaux de la forfaiture juridique, au risque de créer, comme ce fut le cas en 2012 avec la prorogation de mandats des députés, de très fâcheux précédents qu’on ne se gênerait plus après à reproduire comme les deux prorogations inconstitutionnelles de la récalcitrante
Manassa qu’il vient de chasser comme une malpropre. Encore une fois, le Président de la République est constitutionnellement disqualifié à dissoudre une juridiction constitutionnelle.
Mieux, IBK, le Président vomi par son propre peuple, IBK l’assassin des enfants innocents morts sous les balles de sa milice de police, est lui-même disqualifié à prétendre au titre de Président de la République du Mali.
La seule et unique porte démocratique à cette crise demeure qu’il foute simplement le camp avec son clan familial. Pour que vive le Mali. Pour que s’ouvre véritablement le chantier d’honneur de la reconstruction républicaine et démocratique de notre patrie.
Par Dr Brahima FOMBA
LE COMBAT