Je viens de lire la lettre ouverte d’Adam Ba Konaré qui, Ô grand ciel, se rappelle à notre bon souvenir. Il ne manquerait plus que son ex-Président de mari pointe aussi son nez.
Qui a entendu l’un ou l’autre parler du Mali et des problèmes du Mali ses dix dernières années ? Derrière ses beaux mots et ses leçons à l’emporte-pièce, on sent toujours cette haine envers une personne: IBK.
Oui madame, IBK est le Président du Mali. Oui, chère Professeure, IBK est encore aux commandes. Il est vrai que votre ex-Président de mari avait juré qu’il préférerait mourir plutôt que de voir IBK Président de la République. Alhamdulillah, il est encore en vie et IBK est le Président du Mali. Les voies du Seigneur sont impénétrables et, comme dirait l’adage, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis.
Professeure, mais bon Dieu, où étiez-vous quand le Mali sombrait en 2012 sous la déferlante djihadiste et la rébellion du MNLA ? Où étaient cette voix et ces envolées lyriques lorsque le Président ATT était victime d’un coup-d’Etat stupide ? Où étiez-vous madame ? Quid de votre mari ?
Vous n’aviez pas fait du Mali une priorité à ce moment là. Donc, et de grâce, souffrez que nous ne prenions point en compte votre soit-disante lettre ouverte.
Le mieux serait que vous vous taisiez à jamais en tout ce qui concerne le Mali.
Ce Mali qui vous a tant donné et qui continue à vous donner d’ailleurs. Après tout, vos charges résidentielles sont payées grâce à nos impôts.
Vous avez tout à fait raison sur un point, et personne ne vous contredira la-dessus: un bien matériel ne sera jamais et ne saurait être l’équivalent d’une vie. Jamais!
Votre haine aveugle envers cet homme qui, au demeurant, vous aura servi vous et votre époux avec loyauté, vous pousse à faire des comparaisons entre la manifestation des gilets jaunes et les manifestations du groupe appelé M5-RFP. L’historienne que vous êtes, aurait quand même pu trouver mieux. Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu un quelconque organisateur des gilets jaunes demander aux manifestants d’être armés. Je n’ai pas souvenir, non plus, d’avoir entendu et vu que les forces de l’ordre avaient été blessées par balles.
Chère Professeure, l’historienne que vous êtes, se rappelle tout d’un coup des articles de la constitution et de son préambule qui traitent de la liberté d’association et de manifestation. Bizarrement, on ne vous a pas entendu tenir ce beau discours lorsque votre ex-Président de mari avec son Premier ministre d’alors, un certain IBK, mataient les élèves et foutaient en prison les membres du Coppo. Je pense que Choguel Kokala Maiga et Mountaga Tall sauront apprécier.
Chère Professeure, votre haine envers un individu est vivace, mais n’essayez pas de nous enfumer par des raccourcis, des omissions volontaires et de la manipulation. Vous n’êtes certes pas Cassandre, et vous êtes encore moins Athena !
De leçons, aucun malien, je dis bien aucun, n’a en recevoir de vous.
En 2002, pour justement barrer la route à un certain IBK, qu’est ce que votre ex-Président de mari n’a pas fait comme machination ? Que se soit au niveau de l’administration territoriale, où un de vos hommes-liges tenait la barque, tout comme à la Cour Constitutionnelle.
Chère madame, ce jour en 2002 où votre Cour Constitutionnelle a, sous vos ordres, éliminé IBK, ses partisans et ses alliés d’Espoir 2002 ont failli tout casser. N’eussent été la sagesse et le sens hautement républicain d’IBK, la chienlit se serait installée dans le Mali.
Chère Professeure, vous avez décidé de ne pas vous intéresser au Mali. C’est votre choix, et on le respecte. Mais madame, ayez au moins la pudeur de ne pas venir nous déballer votre mémoire sélective juste parce que vous haïssez un homme. Vous valez mieux que ça ; en tout cas, c’est ce que nous pensions.
Chère Professeure, continuez donc à faire la carpe, cela vous sied mieux. Nos impôts continueront à payer vos factures d’électricité, d’eau et que sais-je encore. En attendant, et bien que cela vous fasse terriblement mal, souffrez de voir IBK Président de notre beau pays.
Taguioulaye Camara
Militant Adema-PASJ
Sikoroni-Bamako
Source: Le Pays