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À la Une: incertitudes sur l’élection présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire

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Le président ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan le 1er mai 2017

En ligne de mire en Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle du 31 octobre. Et le temps presse aux yeux du RHDP, le parti présidentiel qui a perdu son candidat, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé début juillet. Le RHDP qui se tourne vers le président Alassane Ouattara et lui demande d’être candidat. Avec lui, « le RHDP est assuré de gagner l’élection présidentielle dès le premier tour », déclare dans Fraternité Matin, Adama Bictogo, le directeur exécutif du parti, qui veut d’abord franchir « l’étape des parrainages ». « Nous ne devons pas, dit-il, nous contenter des 1% comme l’exige la loi, mais nous devons aller au-delà pour montrer à l’opinion nationale et internationale que nous sommes un parti national et non régional ».

« En attendant d’être officialisée, la candidature de Ouattara se précise », titre de son côté, Lepointsur.com qui croit savoir que « Paris a émis des réserves sur cette candidature ». « Paris ne souhaite pas faire de deux poids, deux mesures dans la sous-région »« La France ne peut accepter en Côte d’Ivoire, ce qu’elle a refusé en Guinée et qu’elle refuse au Sénégal ».

La situation en Côte d’Ivoire intéresse aussi la presse burkinabè

« Alassane Ouattara for ever ? », interroge WakatSera. « Alassane Ouattara, dont le retour dans le jeu commence à ne plus être un mystère depuis la mort de son dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly ». « Alors qu’aucun plan B n’était prévu par le parti au pouvoir, Alassane Ouattara redevient le candidat naturel du RHDP ». « Ce sera l’une des rares fois, pour ne pas dire la première fois en Afrique que le “père” devient héritier du “fils”. » « Les jeunes générations, poursuit WakatSeradoivent ronger le mors encore un bout de temps, la Côte d’Ivoire étant prise en otage par une vieille classe de politiciens qui refusent de quitter les affaires. »

De son côté,Jeune Afrique s’inquiéte

« Le vide institutionnel s’installe au sommet de l’État », nous dit Jeune Afrique qui fait les comptes : « Premier ministre décédé, vice-président démissionnaire, présidents des deux chambres parlementaires absents, Alassane Ouattara paraît bien seul au sommet de l’État. Un malheur n’arrive jamais seul », poursuit Jeune Afrique. « Cet adage, Alassane Ouattara le mesure pleinement depuis la disparition brutale de son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le 8 juillet à Abidjan. En pleine tourmente personnelle et politique depuis la mort de celui qu’il considérait comme son propre fils et qu’il avait choisi comme dauphin pour tenter de lui succéder à la présidentielle d’octobre, voici le chef de l’État confronté à un vide institutionnel inédit depuis son arrivée au pouvoir en 2011. »

À la Une également, la crise politique au Mali

Cinq chefs d’État africains sont attendus aujourd’hui à Bamako pour une nouvelle tentative de médiation. Ce que, dans Malijet, l’Essor appelle un « mini-sommet extraordinaire de la Cédéao », l’Essor qui se montre optimiste : « Pour ce nouveau round des négociations sur le dossier de la crise malienne, la Cédéao a fait appel à quatre chefs d’État dont les voix comptent dans notre sous-région. Le Sénégalais Macky Sall, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Ghanéen Nana Akufo-Addo, appuyés par le président en exercice de la Cédéao, le Nigérien Issoufou Mahamadou, devraient réussir à faire adhérer le pouvoir et les contestataires à une solution qui préserve la stabilité de notre pays. »

De son côté, L’Indépendant du Mali dresse un bilan sans complaisance de la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta. « Ayant accédé au pouvoir en 2013 à l’issue d’un véritable plébiscite, le président aura déjoué tous les pronostics qui le voyaient régner en véritable père de la nation malienne, une nation certes durement éprouvée à l’époque, mais digne et qui n’avait jamais perdu confiance en son avenir ». « Mais voilà, poursuit L’indépendantaprès sept ans d’une gouvernance controversée, de corruption, de népotisme et de détournement à la pelle des deniers publics, le régime vient d’envoyer ad patres 23 manifestants aux mains nues, un crime qu’il se devait de ne jamais commettre. »

L’Indépendant qui se demande encore « comment sauver le Mali, sans un véritable changement de l’équipe dirigeante. »

RFI

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