Le Comité syndical du Centre international de conférences de Bamako (CICB) a tenu, le mardi 21 juillet 2020, une assemblée générale dans l’enceinte dudit centre, dont le principal point à l’ordre du jour était le non-paiement de leurs salaires de trois mois (mai, juin et juillet).
En réaction, la direction générale du CICB a produit un communiqué dans lequel elle donne des éclaircissements.
Il ressort dudit communiqué que les salaires impayés concernent les contractuels, dont le traitement salarial est prélevé au niveau du chapitre des recettes générées par les activités abritées par le CICB. Or, il n’est un secret pour personne que le CICB est frappé, au même titre que toutes les structures d’accueil d’évènements, par les mesures de fermeture édictées par les autorités maliennes, en vue de lutter efficacement contre la pandémie de la maladie à Coronavirus.
« Ainsi, depuis le 11 mars 2020, le CICB est en cessation d’activités et n’a rouvert ses portes que pour accueillir exceptionnellement la session parlementaire, suite à l’élection législative, et l’adresse du Chef de l’Etat aux forces vives de la Nation. Ces exceptions sont, faut-il le rappeler, de l’ordre de la nécessité de service à la Nation et n’appellent aucun traitement financier », explique la direction générale.
Mieux, souligne le communiqué, dès l’annonce des mesures gouvernementales du 11 mars, la direction générale a rencontré le syndicat pour évoquer ce cas de force majeure et donner l’assurance de sa détermination à conserver tous les emplois, bien qu’il faille reconnaître que l’option du chômage était sur la table.
« C’est dans ce contexte, qu’il a été procédé au paiement intégral des salaires de Mars et Avril. Il a été entrepris des démarches auprès des hautes autorités afin de faire du CICB une structure prioritaire de l’accompagnement de l’Etat, dans le cadre de l’appui aux organisations impactées par la Covid 19, afin de payer les salaires des mois de Mai à Septembre », précise-t-il.
Et tout serait mis en œuvre pour gérer, autant que faire se peut, cette situation, certes délicate, mais imprévue à tous points de vue.
En tout cas, le Directeur général du CICB, Sékou Dissa, tient à rassurer le personnel du Centre de sa volonté de tout mettre en œuvre pour trouver une solution à la situation, tout comme il en a été fait du paiement de tous les arriérés de salaires à la réouverture du CICB en 2019.
Dans le communiqué, le DG invite le Comité syndical à plus de responsabilités et au respect des normes de courtoisie dans le cadre de leur rôle de défense des intérêts des syndiqués.
Par ailleurs, la direction générale du Centre condamne la tentative d’intimidation, à travers l’intrusion organisée de médias en ligne, au sein du CICB, afin de filmer ce qui devait être « l’humiliation » du Directeur général, qui a fait l’objet d’agressions verbales et physiques.
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews