Ce n’était pas arrivé depuis le 12 avril dernier : les nouveaux cas de contamination Covid repassent la barre des 100 en Chine. Les autorités sanitaires chinoises rapportent 98 cas d’infections au niveau local et 3 cas importés. Villes bouclées, campagnes de dépistages massives, une majorité de ces nouvelles contaminations concernent la région autonome du Xinjiang dans l’ouest du pays.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Sur les 101 cas signalés par la Commission nationale de la santé pour la journée de ce mardi, 89 ont été répertoriés au Xinjiang, pour la plupart à Urumqi. La capitale de la région autonome du Far West chinois est coupée du reste du pays depuis le 17 juillet dernier. Deux districts sur sept sont particulièrement infectés, dont celui de Tianshan où vit Eric. Voilà deux semaines que ce jeune Ouïghour joint par téléphone n’a pas mis les pieds dehors.
« Ma communauté est sous clé et nous n’avons pas le droit de sortir, nous confie-t-il. Les repas nous sont livrés par des volontaires du quartier. A Urumqi, la plupart des restaurants et les lieux publics sont fermés. Et Kashgar, ma ville natale, est également touchée. Ma famille est confinée. »
Foyer épidémique étendu à neuf villes dont Pékin
Eric a effectué deux tests PCR gratuits. Il est négatif. Mais 9 121 personnes sont toujours placées sous observation médicale à Urumqi, qui recense 321 cas confirmés et 133 asymptomatiques, dans une région considérée comme particulièrement sensible à la propagation du virus en raison des camps de rééducation ouïghours.
Plus que les chiffres, relativement peu élevés comparés aux courbes mesurées aux États-Unis ou en Europe, c’est l’évolution de la propagation dans toute la Chine qui inquiète les experts. Notamment dans le Liaoning, cette fois dans le nord-est du pays, où de nouveaux cas ont été signalés. Un foyer épidémique s’est étendu à neuf autres villes depuis le 22 juillet, dont Pékin et jusque dans la province du Fujian tout au Sud.
RFI