– Démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée, y compris le président du parlement, la majorité présidentielle devra mettre tout en œuvre pour obtenir cette démission qui ouvrira la voie à des élections partielles. En attendant ces élections partielles, le parlement pourra fonctionner avec les 116 députés restants,
– Recomposition rapide de la Cour Constitutionnelle conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali, le parlement proposera ses représentants après la démission des 31 membres dont l’élection est contestée. En cas de difficulté de nomination des membres de la cour constitutionnelle par les différentes instances, le président de la République utilisera l’article 50 de la constitution pour nommer les 9 membres.
– Mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la société civile.
L’opposition, particulièrement le M5-RFP, est encouragée à participer à ce gouvernement d’union nationale en vue de contribuer au règlement de problèmes de gouvernance qui affectent le Mali, et ce dans un esprit de patriotisme. La tâche prioritaire de ce gouvernement d’union nationale sera de mettre en œuvre toutes les réformes, recommandations et décisions issues du dialogue national inclusif et de traiter les questions de gouvernance en particulier.
– Accélération de la mise en œuvre des accords d’Alger
– Nomination de certains membres du gouvernement avant la formation du gouvernement d’union nationale. Il s’agit de ceux en charge de la défense, la justice, les affaires étrangères, la sécurité intérieure et les finances.
– Mise en place rapide d’une commission d’enquête pour déterminer et situer les responsabilités dans les violences qui ont entrainé des décès les 10,11, et 12 juillet 2020, ensuite les destructions de biens publics et privés ;
– Mise en place d’un comité de suivi de toutes les mesures ci-dessus prises, qui comprendra des représentants du gouvernement, du parlement, de la société civile de la magistrature, du M5-RFP, des femmes et des jeunes avec la participation de l’Union africaine et de Nations unies sous la présidence de la CEDEAO.
-Mise en place par la CEDEAO d’un régime de sanction contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de cette crise,
– L’ensemble des décisions et mesures ci-dessus devra être mis en œuvre au plus tard le 31 juillet 2020.
Le Sommet extraordinaire des Chefs d’État de la CEDEAO a réitéré sa solidarité avec l’honorable Soumaila Cissé chef de file de l’opposition enlevé le 25 mars 2020, et demandé aux autorités maliennes d’intensifier leurs efforts qui sont déjà en cours pour sa libération.
Enfin la CEDEAO a souhaité voir ces différentes propositions rencontrer l’agrément des différentes parties prenantes de la situation au Mali.
La CEDEAO a réitéré l’engagement inébranlable des chefs d’État à n’épargner aucun effort pour promouvoir la paix et la stabilité au Mali.
En tout état de cause la CEDEAO sera toujours présente au côté du Mali, acteur important des dynamiques communautaires en cours, pour l’approfondissement de l’intégration de la sous-région ouest-africaine.
Réactions au Sommet de la CEDEAO et au gouvernement
Housseyni Amion Guindo dit Poulo : les députés de la CODEM ne démissionneront pas
C’est en tout cas la réponse crue du président de la CODEM suite aux conclusions du sommet de la CEDEAO tenu ce 27 juillet 2020 par vidéoconférence sur la situation du Mali.
DIANY.COM : “Les Deputés de la CODEM ne démissionneront pas. Je demande à la CEDEAO de respecter les Maliens et la constitution malienne”
Housseyni Amion Guindo dit Poulo President de la CODEM.
Le M5-RFP : Maintien de la désobéissance civile
Suite aux décisions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, ce 27 juillet 2020, le M5-RFP constate, avec regret, que les Chefs d’État ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise sociopolitique qui hypothèque l’avenir du Mali. Aussi, leurs conclusions ne correspondent aucunement aux attentes et aspirations du Peuple malien et surtout violent les lois et la Constitution du Mali. Face à ces solutions frelatées, le M5 réitère son mot d’ordre de mobilisation pour la mise en œuvre de son droit constitutionnel à la désobéissance civile, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, jusqu’à l’aboutissement de son combat patriotique pour la restauration d’un Mali démocratique, républicain et laïc, doté d’une gouvernance responsable et vertueuse.
COMMUNIQUE N° 005 – CS/M5-RFP
Le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a appris avec étonnement les conclusions du Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO tenu ce 27 juillet 2020, lequel à l’instar de la Mission conduite par M. Goodluck Jonathan, continue de ramener la crise sociopolitique au Mali à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif.
Aussi, les décisions « instamment » prises par le Sommet réitèrent aussi « la démission immédiate des 31 députés contestés, la recomposition rapide de la Cour Constitutionnelle, la mise en place rapide d’un Gouvernement d’union nationale, ainsi que la mise en place rapide d’une commission d’enquête » pour situer les responsabilités dans les cas de décès, de blessés et destructions des biens, et la mise en place d’un Comité de Suivi de toutes les mesures prises.
Par ailleurs, le Sommet a cru bon d’insister sur la mise en place par la CEDEAO « d’un régime de sanctions contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de cette crise ».
En fait, les décisions du Sommet des Chefs d’État de la CEDEAO reposent sur des approximations très improbables telles que la démission hypothétique de députés dont l’élection est contestée, l’injonction faite à M. Ibrahim Boubacar Keïta d’user de pouvoirs exceptionnels constitutionnels pour une reconstitution au forceps de la Cour constitutionnelle, la composition partielle d’un gouvernement, etc.
Aussi, le M5-RFP constate, avec regret, que les conclusions du Sommet des Chefs d’État ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise sociopolitique qui hypothèque l’avenir du Mali, ne correspondent aucunement aux attentes et aspirations du Peuple malien et surtout violent les lois et la Constitution du Mali que respecte le Mouvement.
Pourtant, les conséquences catastrophiques de la mauvaise gouvernance de M. Ibrahim Boubacar Keita, les violations récurrentes de la Constitution de son fait et sous son magistère, la confiscation des principes républicains garantissant l’alternance démocratique, jurent avec la protection dont ses pairs semblent le couvrir, en méconnaissance totale de l’article 32 du Protocole A/SP1/12/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance disposant que : « Les États membres conviennent de ce que la bonne gouvernance (…) est essentielle pour la préservation de la justice sociale, la prévention des conflits, la sauvegarde de la stabilité politique et de la paix et le renforcement de la démocratie ». À défaut, une gamme de sanctions prévues aux articles 44 et suivants dudit Protocole frapperait l’Etat contrevenant.
Par ailleurs, des insinuations tentent de diluer les revendications populaires républicaines en brandissant l’épouvantail terroriste-islamiste et divertir le Peuple malien qui a, depuis des siècles, opté pour la tolérance religieuse, l’islam choisi et la laïcité. Venant de M. Ibrahim Boubacar Keïta à l’endroit de l’Imam Mahmoud Dicko, qui avait pourtant fortement infléchi les revendications populaires à son encontre, de telles insinuations relèvent d’une tentative désespérée de noyer sa propre incapacité à juguler une lancinante crise multidimensionnelle qu’il a lui-même fortement aggravée.
Le M5-RFP, réaffirmant sa détermination à mener son combat pour sauver le Mali menacé de disparition en tant qu’État, Nation, Démocratie et République laïque, exige plus que jamais la démission de M. Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime qui portent l’entière responsabilité de cette sinistre perspective pour notre Pays.
Le M5-RFP réitère son exigence d’actions judiciaires y compris devant la Cour pénale internationale (CPI) contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions commises contre les manifestants à mains nues par les Forces spéciales antiterroristes (FORSAT), tant à Sikasso qu’à Bamako, dans les rues, domiciles et lieux de culte, et sa demande de libération de l’Honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition.
Le Peuple malien demeurera mobilisé et déterminé pour la mise en œuvre de son droit constitutionnel à la désobéissance civile, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, jusqu’à l’aboutissement de son combat patriotique pour la restauration d’un Mali démocratique, républicain et laïc, doté d’une gouvernance responsable et vertueuse.
Bamako, le 27 Juillet 2020
Pour le M5-RFP
Choguel K. MAIGA
Apaisement au Mali : le Conseil de sécurité s’aligne derrière la CEDEAO
COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS-UNIES :
Les membres du Conseil de sécurité demandent à toutes les parties maliennes impliquées à suivre sans délai, les recommandations de la CEDEAO afin de surmonter les tensions, de prioriser le dialogue et de s’abstenir de tout acte susceptible d’alimenter les tensions et de menacer l’Etat de droit.
Ces recommandations prennent en compte les sanctions avancées par la CEDEAO.
RCI : Alassane Dramane Ouattara salue les recommandations de la CEDEAO
« Je salue les recommandations fortes qui ont été faites ce lundi au cours du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, pour une sortie de crise rapide au Mali, notamment : la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, la recomposition de la Cour constitutionnelle, ainsi que la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale et d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités dans les violences qui ont secoué le Mali au cours de ce mois de juillet.
J’exhorte les Maliens à tout mettre en œuvre pour préserver la stabilité et la paix dans leur pays.
La méthode de Gouvernance du Grand Frère de l’autre : les « hauts représentants »
Cette fois-ci, ils sont encore plus HAUTS que les premiers. Leurs niveau, statut et nombre sont à hauteur de mission.
S’agit-il enfin de la « délégation » de la gestion de notre PATRIE ?
Est-ce qu’on parle réellement de « notre » pays, le Mali ?
« Le soignant et le blessé peuvent avoir tout en partage sauf la douleur », me disait ma grand-mère.
Quand est-ce que LUI comprendra que « PAR NOUS, NOUS DEVONS ! » et que « PAR NOUS, NOUS POUVONS ! » ?
À quand la fin de la descente ?
NOUS méritons MIEUX !
Modibo Kadjoké
Malick Coulibaly en fin de mission : « Les résultats obtenus sont les vôtres. Les échecs et insuffisances m’incombent »
«Dieu dans son infinie bonté m’a déchargé du lourd fardeau de la Justice. Je remercie le Seigneur d’avoir porté ci-haut l’enfant du Mali profond et difficile. Celui pour qui aller à l’école n’était point un droit encore moins un devoir, mais bien une chance.
J’exprime ma très profonde gratitude à Monsieur le Président de la République son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA et à Monsieur le Premier ministre, Docteur Boubou CISSE, pour m’avoir permis de servir la patrie à ce niveau de responsabilité.
J’adresse mes très sincères remerciements à tous mes collaborateurs ainsi qu’à l’ensemble des acteurs judiciaires pour leur accompagnement de qualité. Les résultats obtenus sont les vôtres. Les échecs et insuffisances m’incombent.
J’associe à ces remerciements les PTF qui nous accompagnent au quotidien.
J’exprime mes profonds respects à l’ensemble de nos concitoyens pour leurs soutiens et critiques.
Je félicite Maître Kassoum TAPO pour le choix porté sur sa personne en ces moments de lourds défis et lui souhaite pleins succès dans les missions qui lui sont confiées.
Dieu apaise nos cœurs et auréole notre pays.
Amen»
Samba Gassama General : « la promotion de l’incompétence »
Bemba chassé du commandement des armées suite au massacre d’Ogossagou revient comme ministre. La promotion de l’incompétence.
Youssouf Mangara, lorsque le Général M’bemba a été démis de ses fonctions par IBK après les Massacres d’Ogossagou et Dioura, un ami m’a dit à l’époque : « Mon cher, ce n’est qu’une Question de temps, d’ici quelques mois, IBK le nommera à un poste encore plus juteux » Je n’ai pas voulu le croire, mais aujourd’hui je suis obligé de reconnaître qu’il avait raison. Avec IBK, on fait un pas en avant, 2 pas en arrière. M’bemba / Kassoum Tapo, tous les deux chassés comme des malpropres, et rappelés aujourd’hui pour être respectivement, ministre de la Sécurité et ministre de la Justice dans un gouvernement recyclé… Encore, une autre Foutaise vis-à-vis des Maliens.
Tapa Konte
L’Assemblée nationale est la troisième institution de la République du Mali. Elle est même plus légitime que le gouvernement dans la mesure où les députés ont une légitimité élective (si l’élection a été crédible bien) c’est d’ailleurs pourquoi en cas de vacances du pouvoir son président que l’on peut considérer comme un autre président de la République élu indirectement, succède au président.
L’assemblée a un mandat de 5 ans sauf en cas de dissolution par le président de la République. Mais cette dissolution ne peut en aucun cas être partielle. Ça veut dire que le président ni quiconque ne peut mettre fin au mandat d’un ou d’une portion des députés.
La Cedeao s’autorise à exiger la démission d’une portion des députés, mais dénie le droit au M-5 RFP de demander la démission d’IBK.
S’ils n’étaient pas soucieux de leur propre mandat, j’allais dire qu’ils souffrent tous de schizophrénie !!!
Roi de Ségou Bourema Coulibaly : pourquoi le dialogue constructif est impossible !
Si le président IBK est convaincu que la lutte menée par le M5FRP a pour but non pas l’instauration d’une bonne gouvernance démocratique, mais l’instauration d’un État islamique au Mali, je ne comprends pas pourquoi il a du mal à être honnête avec lui-même et le peuple malien en arrêtant avec cette stratégie de main tendue pour combattre ce mouvement qu’il estime antirépublicain.
Cette idée d’État islamique au Mali à travers l’imam DICKO qui aurait été évoquée par le premier responsable de la République du Mali devant ses homologues de la CEDEAO est d’une extrême gravité.
Elle dénote à mon avis la mauvaise foi des acteurs, car jusque-là, je n’ai pas connaissance que ni l’imam DICKO ni le M5FRP qui le considère comme son autorité morale et encore moins le président de la République, lui-même dans ses nombreuses adresses nocturnes à la nation malienne, n’avait évoqué ou dénoncé la rupture d’avec l’État démocratique au profit d’un État islamique.
Dans ces conditions, comment voulez-vous qu’un dialogue soit constructif entre ces deux parties qui ne se dévoilent pas si l’on en croit aux propos attribués au président IBK ?
Pourquoi ces acteurs livrent-ils les dignes populations maliennes, extrêmement fatiguées de la mal gouvernance, à ce spectacle honteux ?
Quel désespoir ! Qu’Allah vous punisse à la hauteur de votre hypocrisie malveillante expression d’un égocentrisme malfaiteur.
Qu’Allah bénisse et sauve le Mali.
Chefs d’État ouest-africains d’aujourd’hui : ‘’les dignes héritiers des colons’’
Du sommet de la CEDEAO du 27 juillet 2020, il résulte des propositions d’embastillement des droits et libertés des peuples, pour une tyrannisation du pouvoir en Afrique de l’Ouest ou un projet d’asservissement des peuples vis-à-vis des Chefs d’État, qui dit mieux ?
Rien de ce que dit le peuple, ne comptera : crise de confiance ? On s’en moque ; déficit de gouvernance ? On s’en moque; désobéissance civile pacifique ? On s’en moque. Le pouvoir sec et impuissant, en Afrique de l’Ouest, doit s’exercer coûte que coûte, même au risque du déshonneur.
Que reste-t-il à faire pour les peuples ? Les Urnes ? Elles sont confisquées et viciées; les cris de ras-le-bol ? Ils sont brouillés et travestis ; les Manifestations pacifiques ? Elles sont sabotées et réprimées dans la Rue. Que reste-t-il à nos peuples ? Les armes ? Priez que cela ne soit ! Car les seuls gagnants en seront ces Chefs d’État bunkérisés quelque part.
Alors, nos peuples se soumettront-ils ?
Si le peuple malien abdique, sans doute, aucun autre peuple ouest-africain ne pourra contester librement ses gouvernants incapacités, sans subir le spectre de la foudre de la CEDEAO.
De ce fait, il appartient aux peuples ouest-africains d’être solidaires dans leur devenir, tout comme l’ont été les Chefs d’État ouest-africains dans leur délire. Ici, au Mali, ce qui est désormais en jeu dépasse la seule survie nationale, et touche à la préservation des libertés de tous.
La demande de démission d’un Chef d’État par son peuple n’est interdite nulle part dans le Protocole de bonne gouvernance de la CEDEAO, car elle n’est contraire à aucun principe constitutionnel.
L’utilisation des mécanismes constitutionnels pour obtenir le départ d’un Chef d’État (désobéissance civile dans le cas du Mali, voir article 121 de la Constitution) n’est en rien comparable à un changement anticonstitutionnel du pouvoir.
La lutte collective pour défendre ses droits n’est point une tentative pour créer du désordre, mais plutôt pour rétablir un ordre juste et équitable.
Les Chefs d’État ouest-africain d’aujourd’hui sont-ils devenus les héritiers des colons d’hier, qui ont considéré jadis les luttes salvatrices de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, et j’en passe, comme des tentatives de créer du désordre ?
Substitué à un ordre injuste et sécuriticide, un ordre juste et équitable ne vaut-il pas la peine d’être recherché ? Au péril de sa vie, s’il le faut ? D’ailleurs, n’est-ce pas ce qui nous vaut aujourd’hui, la consécration de tous les droits et libertés des peuples et des citoyens, de la Déclaration Universelle des droits de l’homme à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
En avant, pour nos libertés !
Malick Konaté
M.K.
Doumbi- Fakoly DOUMBIA: l’outrecuidance de la Cédéao
Oser, au terme de sa rencontre farfelue de ce 27 juillet 2020, DICTER aux contestataires maliens l’unique voie de sortie de crise par elle seule élaborée, oser IMPOSER le deadline du 31 juillet pour son application sans réserve, oser proférer des menaces pour tous les récalcitrants EST UNE INJURE À LA DIGNITÉ DE NOTRE PEUPLE qu’aucune Malienne, qu’aucun Malien ne doit laisser passer.
Bougouzié Jacques Dembele « le Mali n’appartient qu’aux Maliens »
Nous avons vu à l’œuvre la CEDEAO des chefs d’État, mais pas celle des peuples. Il ne s’agit pas de sauver un fauteuil ou de bricoler une solution, il est important aujourd’hui de revoir tout notre système politique qui nous a poussé dans cette crise. Souvent tout n’est pas question de droit, mais question d’histoire. Nul n’a le droit d’arrêter pour quelque motif que ce soit la marche des peuples vers la liberté, la paix et le bonheur. Le pays est pris en otage par une petite classe sociale de politiciens en vase communicant et de ploutocrate qui pensent que l’argent peut tout gérer.
– Nous voulons un vrai président, un président malien, pour les Maliens qui ouvrent pour les intérêts des Maliens. Pas de président fantoche, dépensier qui ne pense qu’à son propre confort et au confort de ses proches.
– Nous voulons un vrai gouvernement où les postes ne seront pas distribués pour faire plaisir ou récompenser tel ou tel pour son soutien. Nous voulons des technocrates capables de proposer des solutions simples et à moindre coût aux problèmes des Maliens.
– Nous voulons une assemblée nationale qui représente le peuple, pas ces commerçants qui ne font que la navette entre l’aéroport et le grand marché pour faire sortir des bagages arrivant de Chine par les vols charters. L’Assemblée nationale est devenue un supermarché ou toutes sortes de commerçants se côtoient avec des primes. Les primes des députés ne doivent plus dépasser 200 000 FCFA.
– Nous voulons une justice pour le peuple et au nom du peuple à la place de cette justice au nom de certaines personnes ou de l’oligarchie et de la ploutocratie. Une justice où les dossiers s’entassent parce que les personnes sont intouchables ou encore on fait tout pour soustraire certains voleurs en les nommant ailleurs pour échapper à la justice.
Bref, nous voulons être des citoyens à part entière au Mali. Nous sommes certes nés sur le sol de ce pays, mais la carte d’identité de ce pays n’a aucune valeur ni à l’intérieur, moins à l’extérieure. Personne ne peut au Mali se présenter dans un service avec sa carte d’identité, dire que je suis malien et que je veux qu’on me serve et que tu sois servi. Il faut connaitre quelqu’un ou avoir quelque chose à donner. À l’extérieur quand tu as un problème appelles l’ambassade tu sauras que mieux fallait pour toi appeler l’ambassade du Ghana ou du Nigeria que ton ambassade.
Voilà messieurs de la CEDEAO, le président que nous avons chacun d’entre vous peut l’amener chez lui et en faire un président d’honneur ou un vice-président. Nous n’en voulons pas, la forme idéologique que nous voulons, c’est à nous Maliens de le décider : socialiste, communiste, capitaliste, islamique, ce sont aux Maliens et aux Maliens seuls de décider de la forme de république qu’ils veulent.
Personne n’imposera une révision constitutionnelle au Mali, quand les Maliens jugeront nécessaire de faire une révision constitutionnelle nous la ferons et nous y mettrons ce que nous voulons et ce à quoi nous croyons.
Notre combat n’est pas pour une place ou un fauteuil, mais pour reconstruire l’État malien.
Ibrahim Saleh Al Ansary: Et le MALI dans tout cela ?
C’est quand même bizarre voire écœurant de lire certaines plumes qui, pendant des décennies ont épuisé encre et temps pour défendre des idéaux se déchaîner aujourd’hui dans le box des avocats de personnes, d’institutions et partis politiques !
Combien est-il choquant de constater que le plaidoyer tant éloquent et minutieux d’un homme de droit qui en plus de cela fait ses 5 prières quotidiennes, est dans le simple et minime but de se dresser en bouclier protecteur devant un homme ?
Un homme, tant bien que devant les enjeux, l’avenir et devenir de toute une NATION, nous ne sommes que des hommes; c’est beau à dire, mais difficile à appliquer.
Est-il nécessaire de remettre debout Maître Demba DIALLO, le Sage Amadou Hampathé BA, le pilier Seydou Bandian KOUYATÉ et bien d’autres paix à leurs âmes pour, avec eux, réviser nos leçons et reprendre nos notes jadis gravées en lettres d’or et avec grand titre « POUR L’AFRIQUE ET POUR TOI MALI » ?
Si l’encre est désormais puisée et épuisée dans le simple intérêt de mettre en calligraphie, une institution mal assise, des élections hors urnes et des hommes et femmes contestés sous nos arbres à palabres qui va donc prendre le flambeau et dire haut et fort « ET LE MALI DANS TOUT CELA ? ».
Qui sauve le Mali sauvera avec lui son peuple et, de surcroît, sa dignité.
Nos plumes, celles réelles et virtuelles doivent mettre au-dessus de toutes considérations l’intérêt majeur du Mali qui jusqu’à preuve de contraire se traduit par «UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI».
Agréable journée de mardi.
@Ibra_Ansary
Douc Vérité : « Où se trouve l’erreur » ?
Selon la CEDEAO et nos soi-disant constitutionnalistes, la démission du président de la République est anticonstitutionnelle que parce que le président de la République est élu pour cinq ans
La même CEDEAO demande la démission de certains députés élus pour cinq ans sous le silence de nos soi-disant constitutionnalistes.
L’arrêt de la Cour Constitutionnelle, qui a validé le résultat d’IBK, c’est le même arrêt de la même Cour Constitutionnelle avec la même présidente qui a validé le résultat de ces mêmes députés.
C’est pourquoi, j’ai toujours dit que leur soi-disant loi n’est qu’un moyen échappatoire pour eux qui ont copié-collé la constitution française à la place de la Constitution malienne…….
Si contraindre les députés à démissionner n’est pas anticonstitutionnel, pourquoi demander la démission de IBK deviendrait-elle anticonstitutionnel ?
Je ne suis ni contre ni pour, mais je veux comprendre la loi
Expliquez-moi, sinon je n’ai rien compris.
Douc Vérité
L’ENFANT DE BOKYWÉRÉ
Koureichy Cisse:les résolutions Cédeao violent à flagrance notre Constitution
Les magistrats ont le dernier mot…
Tout ce qui n’a pas touché IBK ne doit pas toucher les 31 députés.
Si c’est pour la survie du Mali, la démission d’IBK est la meilleure. On le sait tous. Mais…
Dura Lex, Sed lex…
Respectons nos lois, notre Constitution.
Les échéances électorales et de mandat, le non recours contre un arrêt constitutionnel en matière électorale, la forme républicaine et démocratique, la non-ouverture de notre démocratie à des recours de violence et d’être à un poste électif sans vote entre autres sont ceux qui protègent IBK, mais aussi les 31 députés.
IBK n’est pas mieux que les députés. Ils sont tous élus et la majorité n’est pas une autorité.
Cède à où ? Ou Cédeao vos solutions doivent respecter notre loi fondamentale.
Les magistrats ont le dernier mot. Nous les attendons.
Si les magistrats échouent, un jour nous reverrons les militaires au pouvoir. Ils seront obligés. Salam ! KC !
Mohamed Ag Assory: IBK le marionnettiste
Si le président excelle incontestablement dans un domaine, ce sont les jeux politiciens des alliances de toute sorte. Sa philosophie est claire : arriver au pouvoir par tous les chemins. Mais aussi le maintenir par toutes les voies en faisant jouer ses adversaires à sa place !
Son jeu favori : mettre les uns contre les autres. C’est grâce à cette habileté qu’il sort toujours secoué, mais pas vaincu de ses combats politiques. Avec les politiciens, après deux années de contestations, il se paie les services d’une partie de l’opposition en laissant le camp du Chef de file de l’opposition orphelin de ses fers de lance.
En un coup d’éclair, les anciens amis se nourrissent d’animosité les uns pour les autres. C’est une opposition décharnée qui est sortie de l’Accord politique pour la gouvernance qui a vidé l’opposition de sa quintessence.
Dans la foulée de la crise politique occasionnée par le M5, le président sort une fois de plus sa recette miracle. Il commence par activer les mouvances religieuses (majoritaires) qui sont hostiles aux Wahabites de l’imam Dicko dans la perspective de déplacer le problème.
Pour frapper fort, dans une estocade politique, il applique à la lettre près les recommandations proposées par l’influent Chérif de Nioro s’agissant de la nomination de certaines personnes au Gouvernement tout en maintenant le Premier ministre. IBK espère par cette pirouette s’attirer les faveurs du Chérif et surtout amener ce dernier à retirer son soutien au M5 de Dicko !
Pour rappel, IBK, le Chérif et l’Imam étaient des grands alliés politiques qui ont porté le premier au Pouvoir. Ensuite, les deux religieux s’étaient ligués contre le Président.
Si IBK réussit à ramener le Chérif, boosté par le soutien de la communauté internationale, il ne lui reste plus qu’à débaucher quelques politiciens au sein du M5 pour porter le coup fatal au mouvement ! C’est après tout une des spécialités de sa gouvernance !
D’ici là, les jeux sont loin d’être faits, pendant que l’Imam maintient la pression, le Chérif lui semble avoir mis un peu d’eau dans son thé !
M. ASSORY
Mini gouvernement d’IBK : « une feuille de route dictée par le Chérif de Nioro »
Quand la Zawiya de Nioro désigne les membres clés du Gouvernement de la République peut-on encore parler de laïcité au Mali ?
Tout est dit dans cette vidéo…La composition du mini gouvernement actuel est une feuille de route dictée par la zawiya du Chérif Bouyé Haidara de Nioro celui-là même qui avait juré de faire partir IBK avant la fin de son mandat.
Le départ de Manassa de la présidence de la Cour Constitutionnelle et celui de Timbiné de l’Assemblée nationale, le retrait de Karim Keita, le maintien de Boubou Cissé à la primature, les nominations de Daffé, Tiéblé Dramé et Dahirou Dembélé,…
IBK qui accuse l’imam Dicko de provoquer un coup d’État afin d’instaurer un État islamique n’est-il pas en train d’enterrer la laïcité au Mali ? Est-ce à dire que la communauté chrétienne ainsi que les autres communautés religieuses du pays n’ont pas de cadres compétents et intègres pouvant faire partir de ce mini-gouvernement ?
S’il y a quelqu’un qui veut mettre le feu à ce pays, c’est bien IBK. Si on n’arrive pas à le dégager, c’est lui qui va nous faire dégager sur la terre de nos ancêtres en provoquant une guerre civile. N’oubliez pas que ce Monsieur est prêt à tout pour conserver son fauteuil.
Sambou Sissoko
Info-Matin