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Mali : Plusieurs individus sous les verrous pour trouble à l’ordre public

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Au terme de la trêve qu’ils avaient observée pour la fête de Tabaski, les responsables du M5-RFP ont appelé leurs militants à reprendre la désobéissance civile lundi dernier et jours suivants. Lundi et mardi, on a aperçu des groupes de jeunes, par endroits, essayer d’entraver la circulation. Mais, disons-le d’emblée : depuis lundi, on relève un changement dans la stratégie des contestataires. Ces derniers semblent privilégier l’approche consistant à se rendre dans les services publics et autres pour faire sortir les agents de leur lieu de travail.

Ces actes sont-ils compatibles avec la désobéissance civile ? Aucunement, tranche tout net l’avocat général près la Cour d’appel de Bamako. Étayant son argumentaire, Alou Nampé a rappelé mardi, chez nos confrères de l’ORTM, que la pose des barricades sur la voie publique est un trouble grave à l’ordre public, une infraction réprimée par la loi.

En tout cas, pour n’avoir pas respecté ces lois, par méconnaissance ou délibérément, plusieurs personnes viennent d’être arrêtées dans la capitale. Pour les faits sus mentionnés, informe le haut magistrat, en Commune VI du District de Bamako, quatre personnes ont été interpellées et déférées. Et suivant la procédure de comparution immédiate, elles vont être jugées en principe ce jeudi par le Tribunal de la Commune VI.

En Commune I, quatre autres personnes qui tentaient d’empêcher les gens de travailler à la mairie de la circonscription ont été arrêtées. Des poursuites seront engagées contre elles pour «atteinte à la liberté de travail». Par ailleurs, l’entretien a permis à l’avocat général près la Cour d’appel de Bamako de dévoiler certaines mesures fortes prises lors d’une récente réunion  entre le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et les Procureurs.

Cette réunion, a annoncé Alou Nampé, a d’abord vu la mise en place d’une permanence au niveau de toutes les juridictions de Bamako et de Kati. Et, instruction a été donnée de traduire immédiatement devant le tribunal, qui est donc en capacité, de juger tout de suite, toute personne «qu’on trouvera en train de commettre une infraction à la loi pénale».

Ensuite, les moyens ont été dégagés pour permettre de faire fonctionner les juridictions pendant toute cette période.

Massa SIDIBÉ

SourceEssor

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