Pour lui, comme pour ses compatriotes, l’attente commence à se faire trop longue. 6 ans après avoir été contraint à prendre le chemin de l’exil suite à une insurrection populaire beaucoup plus vandalisante que constructive, l’ancien chef de l’état Burkinabè, Blaise Compaoré rêve d’un retour sur ses terres. Non seulement pour retrouver la chaleur du Faso, mais aussi et surtout pour éclairer de son expérience, le quotidien de ses compatriotes, en proie à un climat d’insécurité chronique depuis maintenant 5 ans.
Certes, l’homme est un habitué de la Côte d’Ivoire, dont il est d’ailleurs fils par adoption, pour avoir épousé une Ivoirienne, et par naturalisation depuis quelques années. Mais, chez lui, c’est d’abord le Burkina Faso. Au-delà de cet exil doré dont il jouit chez son hôte Alassane Ouattara, le bâtisseur du Palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou, a été particulièrement fragilisé ces dernières années, par la tragédie sécuritaire qui endeuille son pays, où l’on estime à au moins 2000, le nombre de civils tués depuis le début de l’insurrection islamiste en Août 2015.
Selon plusieurs de ses proches, dont les anciens ministres René Kaboré et Assimi Kouanda, qui au plus fort des massacres de populations en 2019, nous confiaient l’état de supplice moral dans lequel se trouvait le successeur de Thomas Sankara face au péril auquel sont confrontés ses compatriotes, Blaise Compaoré supporte de moins en moins cette situation d’impuissance.
Cependant, le natif de Ziniaré pourrait voir le bout du tunnel, bientôt. L’élection présidentielle de Novembre 2020, c’est dans moins de quatre mois. Et parmi les candidats en lice, figure celui de son parti, le CDP, Eddie Komboïgo. En cas de victoire, celui sur qui de nombreux Burkinabè pourraient porter leur choix, rien que dans l’optique d’un retour au pays de l’ancien commando parachutiste de Pô, devrait abréger l’exil de ce dernier. Outre ce scénario, le scrutin présidentiel de cette année devrait marquer un tournant dans la réorientation de la vie politique Burkinabè, avec une priorité accordée à la réconciliation nationale, et ce, quelque soit le vainqueur de cette bataille électorale.
Blaise Compaoré prépare-t-il ses valises pour retourner chez lui, et enfin, faire valoir ses compétences de stratège militaire et de technocrate pour aider son pays à renouer avec les deux décennies glorieuses passées sous sa coupole ?
L’on devrait en être situé très bientôt selon l’un de ses proches, qui nous annonçait ce Mardi 04 Août, l’imminence d’actions stratégiques pour peser dans le débat démocratique au Faso.
Netafrique