Les syndicats de l’éducation ont adressé une lettre au Premier ministre pour lui rappeler les engagements pris dans le cadre du procès-verbal de conciliation
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a instruit le gouvernement, lors du premier conseil des ministres de la nouvelle équipe restreinte, tenu jeudi dernier à Koulouba, de mobiliser toutes les énergies et les ressources requises pour l’application immédiate et complète de l’article 39 du statut des enseignants, des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Cette instruction figure en bonne place dans la lettre de mission du nouveau gouvernement.
Le chef de l’État a indiqué que l’application de l’engagement ne saurait être différée même si son coût est très élevé. Ce qui a le mérite de clarifier les intentions des autorités.
Mais les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 semblent s’impatienter. Ils l’ont fait savoir par une correspondance adressée au chef du gouvernement le 5 août dernier. Pourtant, une source digne de foi nous a confié que le dossier de l’article 39 est en cours de traitement au niveau de la Primature. Le gouvernement s’apprête à mettre en œuvre le procès-verbal de conciliation relatif à l’application de l’article 39, signé le 17 juin denier.
Dans leur missive, les syndicalistes rappellent n’avoir pas senti les avantages de l’application de l’article de 39 sur les bulletins du mois d’août. Ils souhaitent voir les retombées sur les salaires du mois de septembre prochain, conformément aux clauses du procès-verbal de conciliation. Il est utile de préciser que le procès-verbal de conciliation mentionne que «les parties ont convenu de fixer la date de l’application de l’article 39 sur le salaire du mois d’août 2020 avec rappel des arriérés de 2020. Toutefois en cas de difficultés, le paiement interviendra sur celui du mois de septembre 2020. Pour ce qui concerne les arriérés de 2019, le paiement interviendra un mois après l’alignement ou au plus tard celui qui suivra ce dernier».
Les Syndicats signataires de l’éducation du 15 octobre 2016 préviennent dans leur correspondance qu’ils sont dans la dynamique de s’assumer en cas de non-respect strict des délais convenus avec le gouvernement».
Sidi Y. WAGUÉ