Au Liban, une semaine après l’explosion qui a touché le port de Beyrouth, certains quartiers de la capitale portent encore les stigmates de la catastrophe comme les vitres des appartements, brisées par le souffle de l’explosion. Une association a décidé de venir en aide aux Libanais les plus touchés.
De notre envoyé spécial à Beyrouth, Pierre Olivier
Une semaine après l’explosion, le quartier d’Achrafieh porte encore les stigmates de la catastrophe. « Regardez ! Toutes les fenêtres des appartements ont explosé ! Là, il y a encore du sang sur les marches ! », décrit cet habitant.
« On dort après 3 heures du matin. Il y a quelqu’un qui monte, il y a des voleurs. On est épuisé. On a peur des voleurs parce qu’on est au 1er étage. Si on était au deuxième ou troisième je n’aurais pas peur », témoigne cette habitante qui depuis sept nuits dort angoisée dans sa chambre au 1er étage.
Face à cette détresse des habitants, l’association Lebanese of Tomorrow soude bénévolement de nouvelles fenêtres. « C’est un chantier énorme ! Nous avons pour objectif de réparer toutes les fenêtres cassées pour que les gens soient à l’abri. On fait de notre mieux ! », explique Guy Manoukian, un des membres.
Ces fenêtres ont un coût élevé. Et les habitants de ce quartier ne pourraient pas les changer tout seul. « Moi j’aurais mis du plastique. J’ai déjà du mal à payer le loyer. J’avais parlé avec le propriétaire pour qu’il baisse le prix, sinon j’allais partir ». Selon l’association, dans ce quartier de Beyrouth, plus de 80 000 appartements ont besoin de nouvelles fenêtres avant l’hiver.
RFI