Les syndicats de l’éducation ont, dans une correspondance le 5 août, rappelé au gouvernement les délais d’application de l’article 39, fin août ou fin septembre 2020 au plus tard. Dans le cas contraire, ils sont dans la dynamique de « s’assumer ». « Si jamais le gouvernement ne s’inscrit pas dans la légalité en mettant les enseignants dans leurs droits, nous allons reprendre le bras de fer.
Nous avons plusieurs stratégies pour nous faire entendre par tous les moyens pacifiques, y compris la prise en otage des examens scolaires », prévient Mamady Diakité, Secrétaire à la communication du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des Collectivités territoriales (SYNEFCT). Après l’envoi de la lettre de rappel au Premier ministre Boubou Cissé, pour l’heure aucune réponse officielle n’a été reçue. Cependant, Mamady Diakité pense qu’elle a poussé le chef de l’État, lors du Conseil des ministres du gouvernement restreint, à instruire à celui-ci de mettre les enseignants dans leurs droits.
À ce jour, même si les travaux de la nouvelle grille indiciaire font l’unanimité entre les deux parties, les enseignants sont impatients de voir le décret d’application de l’article 39 signé. « Il y a déjà eu un accord entre les syndicats de l’éducation et la partie gouvernementale sur le projet de nouvelle grille. Il reste maintenant le processus pour aboutir à la signature du décret d’application, que les financiers utilisent pour concrétisation sur les salaires. Tant qu’on n’aura pas ce décret d’application, on ne pourra pas dire que l’application de l’article 39 est effective », précise Mamady Diakité. BD
Journal du Mali