Le vendredi, 14 août 2020, les communautés des pays africains en Europe se sont fortement mobilisées devant le siège de l’Union Européenne, à Bruxelles (Belgique). C’est pour apporter leur solidarité agissante au peuple malien dans sa lutte contre la mauvaise gouvernance et la dictature. Les participants, dans leur Déclaration officielle, ont condamné fermement les tueries des jeunes manifestants pacifiques, fustigé la mauvaise gouvernance et les dictatures en Afrique, et ont demandé en face du monde entier le départ d’IBK et de tout son régime. Ils ont dénoncé également l’ingérence de la France dans les Affaires intérieures des pays africains. Voici le libellé de cette Déclaration parvenue à notre Rédaction.
Considérant le droit inaliénable de chaque peuple à l’autodétermination politique, à la liberté, à la paix, à la souveraineté et à l’émancipation économique;
Considérant que les pays africains dits « francophones sont gouvernés par une horde de chefs d’Etats qui ont échoué et se maintiennent au pouvoir par les fraudes éhontées, les crimes massifs, l’exclusion politique, la corruption et le parjure des constitutions de leurs pays respectifs (IBK au Mali, Ouattara en Côte d’Ivoire, Biya au Cameroun, Ali Bongo au Gabon, Faure Gnassingbé au Togo, Alpha Condé en Guinée-Conakry, Embalo en Guinée-Bissau, Patrice Talon au Bénin, Sassou N’Guesso au Congo-Brazzaville…);
Considérant que l’Union Africaine et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont échoué dans la résolution des crises politiques en Afrique en ce sens que ces organisations politiques sont devenues des syndicats de chefs d’Etats illégitimes, assassins et incompétents;
Considérant qu’en 2013 le président Ibrahim Boubacar Kéïta a été élu au terme d’un plébiscite électoral et « réélu » en 2018 dans des conditions contestables et qu’à ce titre il n’a eu de cesse de plonger le Mali dans une mauvaise gestion caractérisée par le parjure de la constitution malienne, des violations répétées des droits de l’homme, l’explosion de l’insécurité dans l’ensemble du Mali, le détournement massif des fonds publics notamment ceux alloués à l’armée, les privatisations ruineuses au profit de l’étranger, le déshonneur affiché à l’égard des victimes de guerre, le bradage du territoire malien aux forces étrangères notamment françaises et enfin l’exacerbation de la misère économique des Maliens ;
Considérant que la diaspora africaine en général contribue significativement à l’appui financier des Etats africains incapables de remplir leurs missions régaliennes, ne saurait rester insensible aux nombreux violations des droits de l’homme et à l’absence d’État de droit démocratique ;
Nous, Peuples africains, mobilisés ce jour, apportons un soutien ferme des diasporas africaines diverses à la résistance des peuples africains en général et au peuple malien en particulier qui lutte depuis plusieurs semaines contre le régime honni d’IBK soutenu par la CEDEAO et la France.
Fait à Bruxelles, le 14 août 2020
Pour les signataires Diaspora Togolaise de Belgique (DTB)
Conseil Panafricain de Belgique (CPB)
Kokou Philippe AMEDODJI
Olivier DOSSOU
Source: L’Aube