Le Nigeria a réagi après la diffusion d’une vidéo montrant les forces de l’ordre ghanéennes fermer de force le magasin d’un marchand nigérian, à Accra, la capitale. Les commerçants nigérians se plaignent des nouveaux contrôles exercés par les autorités ghanéennes. Cet épisode rappelle que les tensions sont récurrentes entre les deux premières économies de la Cédéao.
Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
La vidéo à l’origine de la polémique est tournée par un commerçant nigérian, qui explique être installé au Ghana depuis 2007. On y voit la police ghanéenne faire irruption dans son échoppe, l’homme hurler et accuser les officiers de lui réclamer 1 million de dollars pour poursuivre ses activités.
Taxe spécifique
Selon le Syndicat des commerçants nigérians au Ghana, les autorités du pays leur demandent désormais d’employer « au moins 25 travailleurs ghanéens » et de s’acquitter d’une taxe spécifique. Celle-ci s’élèverait donc « à 1 million de dollars », selon l’association nigériane.
L’affaire a visiblement été prise très au sérieux par Abuja, puisque le ministre des Affaires étrangère Geoffrey Onyeama a rencontré les représentant du Syndicat en début de semaine.
Le ministre a promis une enquête et des consultations diplomatiques. Le Nigeria compte également déterminer si le Ghana respecte bien les traités commerciaux en vigueur au sein de la Cédéao.
Fin juin, une crise diplomatique avait déjà éclaté entre les deux pays, après la destruction d’un bâtiment de l’ambassade nigériane au Ghana par des hommes armés.
RFI