Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, au cours de son arrestation par le Conseil National pour le Salut du peuple (CNSP) a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale ainsi que le Gouvernement avant de signer sa démission qui a mis fin à son régime. Une Assemblée Nationale fortement contestée par les Maliens et l’une des principales causes de la grogne sociale qui a fini par emporter le président de la république. Une fin prématurée pour les députés mal élus s’est dessinée.
Déjà faut-il le rappeler, depuis la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle annonçant la 5ème législature du Mali, nous assistons à une série de contestations à travers le pays dénonçant les fraudes électorales. Contestations qui ont finalement abouti à un coup d’État militaire. Aussi, pour désamorcer la crise politique qui a secoué le Mali, depuis début juin dernier, le président Ibrahim Boubacar Kéita aurait pu prendre sa responsabilité face à l’assemblée nationale, permettant de reprendre ces élections contestées. Mais, IBK a laissé le mal dégénérer.
Des 31 députés contestés, aucun n’a voulu démissionner de bon gré si ce n’est contre une somme d’argent faramineuse. Aujourd’hui, ces députés mal élus ont connu une fin prématurée et une telle opportunité ne se présentera plus à certains. En réalité, les élections partielles étaient l’une des solutions à cette crise. Ce qui est arrivé à l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita était évitable.
Abdoul Karim SANOGO
NOUVEL HORIZON