Au terme d’un week-end de discussions, Cédéao et putschistes au pouvoir à Bamako sont d’accord pour tourner la page IBK.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
La junte, au pouvoir Mali depuis qu’elle a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août, souhaite qu’un organe de transition dirigé par un militaire soit mis en place pour une période de trois ans, selon des sources internes à la junte et à la Cédéao. Des informations qui surviennent à l’issue de 48h de pourparlers avec entre l’organisation ouest-africaine, venue en délégation à Bamako, et les officiers du Conseil national pour le salut du peuple.
« La junte a affirmé qu’elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l’État malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l’État », indique une source au sein de la délégation ouest-africaine à Bamako. Un responsable de la junte confirme « les trois ans de transition avec un président militaire et un gouvernement en majorité composé de militaires ».
Autre annonce majeure : les militaires du CNSP acceptent que le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta retourne à son domicile, ont indiqué dimanche soir des sources de la Cédéao et de la junte. « Et s’il souhaite voyager pour des soins, il n’y a pas de problème », a également indiqué la source de la Cédéao.
Quant à l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, arrêté en même temps que le président Keïta et détenu dans le camp militaire de Kati, dans la banlieue de la capitale, « nous avons obtenu de la junte qu’elle accepte qu’il soit dans une résidence sécurisée à Bamako », a ajouté ce responsable ouest-africain.
RFI