Le samedi 22 Août 2020, « le bras de fer » était tendu entre les pros et les antis IBK sur le Boulevard de l’Indépendance. Au bout du compte, il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour disperser les deux camps. Certes, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a mis fin au régime IBK, le mardi 18 Août 2020par un coup de force, mais il ne faut pas faire comme si ce régime n’a rien fait de bon.
Même si tout n’est pas rose, il faut reconnaitre que pendant 7 ans, le régime IBK a apporté sa touche à la construction de l’édifice national. Sans faire l’ « avocat du diable », IBK est arrivé au pouvoir dans un contexte particulier où tout était urgent. Les défis étaient énormes dans tous les secteurs. Ce qui est sûr et certain, il y a eu des avancées majeures dans plusieurs domaines. Tout de même, des efforts ont été soldés par un échec. Il faut le dire haut et fort, IBK a fait ce qu’il pouvait faire. Il est parti, mais le Mali demeure toujours. Donc il faut que toutes les filles et tous les pays de notre pays se donnent la main pour repartir sur une nouvelle base afin de trouver des solutions aux nombreuses urgences. Comme disait récemment le Coordinateur des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), M. Issa Kaou Djim, « il n’y a pas de vainqueurs, ni de vaincus. Il faut que les uns et les autres comprennent cela ».
Le vendredi 21 Août 2020, les leaders du Mouvement du 5 Juin- Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) ont organisé une grande manifestation sur le Boulevard de l’Indépendance pour célébrer le départ du Président IBK. Le samedi 22 Août 2020, dans le cadre de l’arrivée, dans notre pays, de la délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait à sa tête l’ancien Président du Nigéria, M. Goodluck Jonathan, les partisans d’IBK étaient sur le Boulevard de l’Indépendance pour prouver aux membres de cette mission que l’ensemble du peuple malien n’approuve pas le coup de force du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). La liberté de rassemblement figure dans les lois fondamentales de notre pays.
Si les partisans d’IBK manifestaient pacifiquement, d’autres jeunes munis de cailloux se sont organisés afin de les déloger. Finalement les uns et les autres ont assisté à un affrontement entre pro et antiIBK. Ce qui ne devrait pas arriver dans un Etat de liberté comme le nôtre. En cette période cruciale, il faut éviter des actes de ce genre qui n’honorent pas du tout les responsables. Il faut « savoir raison garder ». Sans attendre, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les deux camps. Le pays a assez souffert. Il est important que tout le monde se donne la main comme un seul homme en vue de trouver des solutions aux différents maux qui empêchent notre pays d’avancer.
Tougouna A. TRAORE
NOUVEL HORIZON