Au Sénégal, une quantité de nitrate d’ammonium, équivalente à celle de Beyrouth, est stockée dans une zone de transit du port autonome de Dakar, en plein cœur de la capitale sénégalaise. Seules 350 des 3 050 tonnes entreposées ont déjà été évacuées. Après la double déflagration au Liban, les autorités sénégalaises se sont alors mobilisées pour trouver une solution afin de sortir ces substances chimiques dangereuses du pays.
L’inquiétude des Dakarois commence à disparaître. Depuis vendredi soir, le nitrate d’ammonium stocké dans le port de Dakar est chargé dans des camions de trente tonnes, direction le Mali.
Une centaine de véhicules au total seront nécessaires pour évacuer les quelque 3 000 tonnes de cette substance utilisée à fabriquer des engrais et des explosifs.
Selon les autorités portuaires sénégalaises, une procédure d’urgence a été mise en place pour évacuer le plus rapidement possible la totalité de la cargaison. Pour le ministère de l’Environnement qui avait refusé à l’armateur, responsable de ce stock, d’entreposer le nitrate d’ammonium à une quarantaine de kilomètres de Dakar, c’est un soulagement.
Escortés par la gendarmerie, les camions remplis de ces produits chimiques pourront passer la frontière, assurent les autorités portuaires, malgré la crise qui touche le Mali et l’embargo de la Cédéao.
RFI