Les scientifiques redoutent que le réchauffement climatique ne soit propice à l’augmentation des épidémies, en raison des moyens de propagation et de la fonte des glaces, où ont été congelés des agents pathogènes archaïques. Réveil d’un virus préhistorique congelé, retour de la variole, ces scénarios sont sérieusement étudiés par les scientifiques.
Le changement climatique provoque le déplacement des moustiques porteurs du paludisme ou de la dengue et un début du dégel du permafrost où sont congelés des microbes plus ou moins anciens.
Ces sols gelés en permanence, qui recouvrent un quart des terres de l’hémisphère nord, en Russie, au Canada ou en Alaska, sont déjà une bombe à retardement climatique : une partie « importante » pourrait dégeler d’ici 2100, libérant des dizaines voire des centaines de milliards de tonnes de gaz à effet de serre, selon les experts climat de l’ONU (Giec).
« Dès que le sol dégèle, l’eau commence à couler au travers, emmenant avec elle particules, matières organiques ou micro-organismes isolés depuis des centaines ou des milliers d’années », explique un scientifique russe. Le réchauffement de la planète pourrait aussi devenir un allié de poids pour des virus bien plus actuels, qui font déjà des ravages. Paludisme, dengue, chikungunya, zika…
Certains moustiques vecteurs de maladies « tropicales » pourraient se retrouver comme chez eux en Europe ou en Amérique du Nord. Selon une étude parue en 2011 et citée par le dernier rapport de référence du Giec, 5,2 milliards de personnes pourraient vivre en 2050 dans des zones touchées par le paludisme, si on ne limite pas le réchauffement.
B.S.H.
Journal du Mali