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Burkina Faso: inquiétudes autour d’un projet de loi modifiant le code électoral

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Photo prise dans un bureau de vote à Bissau, lors des élections législatives du 10 mars 2019.

Ce mardi 25 août, les députés ont adopté un projet de loi pour modifier le code électoral en vue des prochains scrutins. Cette nouvelle loi électorale stipule qu’en cas de « force majeure ou de circonstances exceptionnelles » dûment constatée par le Conseil constitutionnel, entrainant l’impossibilité d’organiser l’élection sur une partie du territoire, l’élection est validée sur la base des résultats issus des bureaux de vote ayant ouvert. Au sein de la classe politique, ce projet de loi fait débat.

Avec notre correspondant à OuagadougouYaya Boudani

Plusieurs députés, qui avaient d’ailleurs demandé le report des élections législatives au vu de la situation sécuritaire, dénoncent l’exclusion d’une partie des Burkinabè avec ce nouveau code électoral.

« Nous avons dit : “il faut qu’on reporte pour mieux voir”. Les gens ont dit non et les conséquences, on les voit déjà venir, prévient Alexandre Sankara, député de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste. Il y aura des crises post-électorales, parce que ce n’est pas concevable que des citoyens acceptent dans une province qui compte 200 bureaux de vote que cela soit seulement 20 bureaux de vote qui désignent leurs deux députés. »

Selon Aziz Diallo député-maire de Dori dans la région du Sahel, l’adoption de ce projet de loi qui modifie le code électoral constitue une entrave à la démocratie. « Je refuse de me rendre complice de cet attentat contre la démocratie, contre la cohésion sociale. »

Pour le ministre de l’Administration du territoire, cette modification est le fruit d’un consensus entre les partis de la majorité présidentielle et de l’opposition. Le gouvernement prendra toutes les mesures pour la sécurisation du processus électoral. « La loi est faite pour permettre qu’il y ait les instruments juridiques nécessaires permettant au processus électoral de se dérouler, insiste Siméon Sawadogo. Nous cherchons simplement à ce qu’il y ait des élections libres, transparentes, équitables. »

Pour le président de l’Assemblée, il revient aux différents partis de veiller au maintien de l’unité, la paix et la cohésion sociale. Toute la classe politique ayant décidé d’aller aux élections à la date prévue malgré leur situation que vit le pays.

RFI

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