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Sommet des chefs d’État de la Cedeao : Le Mali peut compter sur un allègement des sanctions

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Les concessions faites par le Comité national pour le salut du peuple concernant l’ancien président, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a renoncé à un retour aux affaires, plaide en faveur d’un assouplissement des mesures coercitives prises contre notre pays par l’organisation ouest-africaine

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) par visioconférence sur le Mali, initialement prévu aujourd’hui, a été reporté à jeudi ou vendredi, a révélé une source au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Ce report d’un ou deux jours, selon la même source, devrait permettre aux dirigeants ouest-africains de mieux étudier le rapport du médiateur Goodluck Jonathan suite aux discussions qu’il a eues avec le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a pris le pouvoir depuis le 18 août dernier.

Il faut rappeler que l’équipe de médiation conduite par l’ancien président nigérian a eu des discussions intenses avec les membres du CNSP, pendant trois jours à l’issue desquels, les deux parties se sont réjouies des «avancées significatives».

L’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta n’ayant «aucune intention de revenir au pouvoir», le CNSP et la médiation de la Cedeao ont fait avancer les discussions sur la structure et la durée de la transition qui se profile à l’horizon. Cependant, les deux parties ne sont pas parvenues à un accord à ce sujet.

Le médiateur la Cedeao ne s’est pas exprimé publiquement sur la durée ni sur l’architecture de la transition. Lundi, le porte-parole du CNSP, le colonel-major Ismaël Wagué, a confié à la presse que l’architecture finale de la transition sera discutée entre «nous Maliens». Cela veut dire que toutes les forces vives de la nation auront leur avis à donner quand à la mise en place de cette transition.

Les commentaires sur les réseaux sociaux sont plutôt favorables à une transition dirigée par un militaire pour une durée relativement longue (2 à 3 ans). Cela, afin de mener toutes les reformes pouvant ouvrir la voie à une IVè République au Mali.

Ces contacts diplomatiques constituent un indicateur clair que nos principaux partenaires acceptent de coopérer avec le CNSP et que la page du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta est définitivement tournée. La Russie est un partenaire de poids dont l’implication est réclamée depuis longtemps par certains de nos compatriotes dans la lutte contre le terrorisme au Mali.

Quant à la France, elle est déjà aux côtés de notre pays depuis 2013. Son intervention avec l’opération Serval a permis de stopper les hordes de terroristes qui fonçaient vers la capitale après la chute du président Amadou Toumani Touré en mars 2012. Sa force Barkhane est l’une des colonnes vertébrales de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Elle a même réussi à mobiliser certains de ses partenaires européens à ses côtés dans le cadre l’opération Takuba.

Quid d’une éventuelle cohabitation entre les deux puissances sur le théâtre malien ? Difficile d’en dire plus mais la sourde rivalité qui les oppose en République centrafricaine donne une indication sur la question au cas où les Russes choisiraient de prendre pied au cœur du Sahel. Par ailleurs, la gestion de la transition recommande l’accompagnement de tous les Maliens.

C’est pourquoi, le CNSP est en train de rencontrer les acteurs de la société civile, après avoir eu une rencontre avec les partis politiques de l’ex-mouvance présidentielle. Les membres du CNSP ont eu des échanges avec les dirigeants des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 dont les militants ont cessé toute activité pédagogique jusqu’à l’application intégrale de l’article 39 qui leur confère une augmentation de salaire…Lire la suite sur lessor

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