La semaine dernière, les émissaires de l’organisation sous régionale ouest africaine n’avaient pas réussi à se mettre d’accord avec les putschistes sur l’organisation de la future transition au Mali. Ce jeudi, la Cédéao précise sa position par un communiqué de la présidence nigériane : elle est prête à consentir à une transition qui durerait jusqu’à un an.
De notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
La Cédéao « trouverait acceptable » l’idée d’un « gouvernement par interim dirigé par un civil ou un militaire à la retraite » pour une période de transition de « six, neuf, ou douze mois » au Mali, avant l’organisation d’élections dans le pays.
Un délai d’un an maximum, alors que les militaires souhaiteraient, eux, « rester au pouvoir » pendant « trois ans » avant la tenue d’un scrutin, selon les déclarations de la présidence nigériane.
Dans le même communiqué, le médiateur de la Cédéao Goodluck Jonathan indique que sa délégation a pu rencontrer l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Celui-ci a été libéré ce jeudi par les putschistes.
Les militaires au pouvoir à Bamako réclament également la levée des sanctions prises avant le coup d’État, une décision qui « est entre les mains des chefs d’État de la Cédéao », a rappelé Goodluck Jonathan.
RFI