Les responsables du consortium des organisations de la societé civile pour des réformes profondes au Mali étaient face aux hommes de médias le samedi 29 août 2020 à la Maison de la presse.
Animée par Dr Ibrahima Sangho et Fousseyni Diop, cette conférence de presse avait pour objectif de porter à l’opinion nationale et internationale les propositions concrètes du consortium pour des réformes politiques et institutionnelles.
Composé de l’Observatoire pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance au Mali, l’Association des jeunes pour la citoyenneté au Mali (AJCAD) et la communauté des blogueurs du Mali (Doniblog), le Consortium a, dans sa déclaration liminaire lue par Dr Sangho, proposé une transition d’une année, présidée par un civil, qui pourra s’appuyer sur un Premier ministre consensuel pour former un gouvernement à dominante technocrate.
Concernant les reformes politiques et institutionnelles, il propose la relecture de la Constitution du 25 février 1992, des lois portant loi électorale, Charte des partis politiques, celle portant sur la prorogation du mandat des Conseils des collectivités territoriales à titre exceptionnels, la Haute autorité de la communication et la loi relative au régime de la presse et délit de presse.
En outre, le Consortium propose: la création d’un organe unique de gestion des élections, la révision des modalités de désignation des membres de la Cour constitutionnelle, l’organisation des élections sur la base de la Loi du 02 mars 2012 portant création de 19 régions administratives et la Loi 2012-018 du 02 mars 2012, portant création de 11 nouveaux cercles etc….
Tant que ça les arrange
Pour Dr Sangho, les partis politiques de l’opposition comme ceux de la majorité, ayant reçu de 2001 à 2018, plus de 27 milliards de CFA sur le budget national, ne jouent pas pleinement leur rôle dans l’animation de la vie démocratique nationale et dans la formation d’une conscience citoyenne.
Pire, ils ont tout comme le Président Ibrahim Boubacar Keita violé les lois et la Constitution. Il cite comme preuve la complicité des partis politiques dans le vote de la loi sur la double prolongation du mandat des députés, et leur silence sur les prolongations du mandat du Haut conseil des collectivités. C’est à dire tant que ça les arrange. ASS
Source : Le Challenger