Faire le bilan de la mise en œuvre des engagements de SWA (Sanitation And Water for All, en français Assainissement et Eau pour Tous) au Mali et les orientations liées aux directives africaines d’assainissement, c’est l’exercice auquel s’est livré, vendredi dernier, la Coalition nationale de la Campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA), dans ses locaux.
WA est un partenariat mondial multi acteurs pour l’assainissement et l’eau. Lancé en 2010, c’est un cadre de redevabilité mutuelle qui réunit des gouvernements, des bailleurs de fonds, des organisations de la société civile, des partenaires au développement au niveau global et national, des instituts de recherche et d’enseignements et des organismes onusiens. Les engagements du SWA sont pris par les Gouvernements dans le cadre des Réunions de Haut Niveau.
Relativement aux engagements du Gouvernement, il y a l’adoption par décret des nouveaux documents de politiques nationales de l’eau, de l’assainissement avec leurs programmes de mise en œuvre d’ici fin 2020. Le niveau de réalisation de cet engagement fait ressortir l’élaboration et la validation du Programme national de l’eau, du Programme national d’assainissement et d’hygiène, l’élaboration et la validation du Programme national de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE)…
Le dialogue sur le financement du secteur lors du Cadre de concertation de 2020, pour aboutir à une approche concertée de mobilisation de ressources financières est en cours de préparation.
Par rapport à l’accélération du taux d’accès à l’eau potable des populations de 2 points en pourcentage par an, soit 800 000 personnes par an » avec un taux d’accès de 73 % en 2020, en terme de réalisation, il y a la mise en œuvre du programme d’urgences sociales d’accès à l’eau potable : lancement de 100 000 branchements sociaux et plusieurs projets d’AEP en cours d’exécution à travers tout le pays…
En ce qui est des PTF, leur engagement consiste à aligner leur l’intervention sur les priorités du Gouvernement, sur la base d’une feuille de route issue du Cadre de concertation des acteurs du secteur à partir de l’édition de 2019. En termes de niveau de réalisation, il y a eu la tenue des réunions de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route des recommandations du cadre de concertation des acteurs du secteur ; la tenue des réunions du Groupe de Travail des PTF du secteur WASH…
La société civile n’en demeure pas en reste pour les engagements. D’où son plaidoyer pour que l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement soit un droit constitutionnel dans le cadre de la révision constitutionnelle en cours. Une disposition constitutionnelle lui permettant de mener son combat en dehors des codes. Dans ce cadre, les actions menées ont consisté à : une rencontre avec le comité d’expert chargé de la révision de la constitution ; une rencontre avec le ministre en charge des institutions et de la Société civile dans le cadre de l’organisation du dialogue inclusif ; une rencontre avec le Secrétariat Permanent en charge du dialogue National inclusif.
Le secteur privé s’engage, entre autres, à contribuer à réduire les disparités d’accès à l’eau potable, à travers des investissements dans le milieu rural. À cet effet, on note le démarrage du Projet de UDUMA et le lancement du service des premiers ouvrage le 26 nov-19 à Tiéfala dans la région de Sikasso.
Les instituts d’apprentissage et de formation ont également leur part d’engagement.
Il faut rappeler que les directives africaines d’assainissement sont conçues pour renforcer l’environnement favorable à l’assainissement en Afrique. Elles susciteront et guideront les réformes nécessaires pour accélérer les progrès vers la réalisation de l’ODD 6.2 en Afrique et des engagements de Ngor pris lors de la conférence AFRICASAN.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN