On est toujours sans nouvelles d’au moins 42 personnes kidnappées jeudi dernier au village Shaba dans le territoire d’Aru, en Ituri, dans l’est du pays. Ces personnes ont été enlevées à la suite d’une attaque attribuée à la milice Codeco. Cette incursion qui a visé cette cité minière a coûté la vie à au moins trois personnes selon les autorités locales. La situation est d’autant plus inquiétante que cette zone était relativement épargnée par les violences armées.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Munis d’armes blanches et d’armes à feu, les assaillants ont profité de la nuit pour s’introduire dans cette cité habitée principalement par les exploitants miniers. Le chef de cette carrière artisanale et deux autres personnes ont été tuées sur le champ. Ils ont été enterrés dimanche. Cette agglomération située à une centaine de kilomètres de Aru, la principale ville du territoire du même nom, a été pillée.
Selon les sources locales, certaines personnes kidnappées ont été utilisées pour transportées le butin. À ce stade, on ne sait toujours pas où elles ont été emmenées. Les recherches à proprement parler n’ont pas encore débutées.
Ce n’est que ce mardi qu’une délégation composée notamment de l’administrateur du territoire quittera Aru pour se rendre sur le lieu de l’attaque.
Entretemps, les ex-chefs de guerre envoyés par Félix Tshisekedi pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu séjournent toujours en Ituri. Ils visent maintenant les régions minières. Les deux prochaines semaines, ils seront à environ 35 km de Bunia, le chef-lieu de la province. De là, ils promettent d’amorcer des échanges pour notamment avoir des informations sur l’attaque de jeudi.
Le gouverneur de la province est lui toujours à Kinshasa. Lundi, il a participé à une réunion dite extraordinaire dirigée par Félix Tshisekedi. Elle portait justement sur la sécurité et le développement de la partie Est du pays.
RFI