En Côte d’Ivoire la Commission électorale indépendante a enregistré 45 candidatures à la présidentielle du 31 octobre. Outre les poids lourds, Ouattara, Bédié, Gbagbo, Soro, Affi N’guessan, les anciens ministres ou figures de la politique comme Toikeusse Mabri, Marcel Amon Tanoh, KKB, ou Mamadou Koulibaly, de nombreux inconnus ou personnalités atypiques ont déposé leur dossier, avec des intentions plus ou moins sincères et parfois farfelues.
De notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Il est arrivé à pied, seul, sac sur le dos et une main dans la poche. Bien loin des images de noria de 4X4 transportant les dizaines de cartons de parrainages des « gros candidats ». Koffi Kouamé Armand a simplement profité de l’occasion de déposer un dossier, incomplet, pour passer un message pour la paix en Côte d‘Ivoire. Dossier incomplet aussi pour cet autre inconnu, prof de physique à Daloa, vêtu comme un crooner de Las Vegas. Celestin Gueu concède se présenter « sur un coup de tête ».
Sur les 45 candidats, seules trois femmes: une juriste, Madeleine Bley , une ancienne première dauphine de miss Côte d’Ivoire, Marie Carine Bladi, qui a entonné un chant religieux à la sortie appelant à voter « pour que le projet de Dieu se concrétise » par son canal. Et une pasteure. Une profession largement représentée parmi les candidats.
Le dossier de l’ex-préfet d’Abidjan…
Si quelques-uns de ces prétendants jouissent d’une petite notoriété dans certains milieux d’Abidjan, nombreux sont ceux, inconnus, qui s’offrent ainsi un quart d’heure de gloire. La plupart n’ayant aucune chance de voir leur candidature validée faute d’avoir déposé un dossier complet.
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En revanche, un nom bien connu des Ivoiriens a été ajouté à la liste créant la surprise dimanche 30 aout. Celui de l’ex-préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irie. Dans une vidéo postée ce lundi, le populaire haut fonctionnaire a fait des précisions. Cette candidature a été déposée par des jeunes proches de lui, vraisemblablement pour faire passer un message sur le renouvellement des générations en politique. Une démarche dont il tient, dit-il, à se démarquer puisque la loi ne lui permet pas de se présenter.