En vue de mettre fin à la crise scolaire qui perdure depuis des mois, afin de permettre à la majorité des élèves de regagner les classes, les syndicats d’enseignants ont rencontré le 1er septembre dernier (2ème fois consécutive) le comité National Pour le Salut du Peuple (CNSP). C’était pour échanger sur l’application de l’article 39 du personnel dont la mise en œuvre crée à nouveau des polémiques. Une rencontre qui s’est conclue par un désaccord entre les deux (02) parties à cause des divergences sur une période d’application. Suite à cela, à travers un procès-verbal des éclairements sont apportés sur les réels enjeux lors des discussions avec les enseignants.
Ainsi, depuis, le renversement du régime Ibrahim Boubacar Kéita, le comité pour le Salut du Peuple fédère les efforts pour trouver une solution au problème de l’école malienne, l’une des causes principales qui a mis fin à l’ex régime. Ce qui a engendré de multiples rencontres avec les syndicats d’enseignants afin de trouver un compris sur l’application de l’Article 39 du personnel enseignant (l’objet de la guerre, depuis plusieurs mois). Mais, malgré ces efforts, signale-t-il, les rencontres n’ont pas pu débloquer la crise qui affecte cruellement les élèves des écoles publiques.
En rappelant la situation sur les discussions avec les enseignants, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a reconnu que depuis le début des rencontres le Caractère légal de la revendication, durant toute la durée des négociations, jamais la légalité de la revendication des syndicats d’enseignants n’a été mise en cause ni par le gouvernement, ni par le CNSP.
« Le Procès-Verbal (PV) de conciliation a été signé, le 17 juin dernier, pendant qu’il n’y avait pas de gouvernement. Seul le Premier ministre sortant, qui venait d’être reconduit, était en place », a-t-il rappelé.
Mais, toujours en est -t-il, à la faveur de la mise en place du gouvernement restreint le projet de loi y afférent a été introduit dans le circuit de validation. À la rencontre du lundi 17 août dernier, entre le ministre de l’Économie et des Finances sortant et les Syndicats des enseignants, l’adoption du projet de texte a été annoncée pour le Conseil du ministre du mercredi 19 août 2020.
« Entre temps, les événements du mardi 18 août 2020 sont intervenus dans le pays. Ce qui a changé la donne. Une réalité », a-t-il ajouté.
C’est suite à cela que le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a pris les dossiers à travers son Colonel Sadio CAMARA, qui n’a de cesse rappelé l’attachement du CNSP en faveur de l’école et la cause des enseignants, qui a dirigé les discussions avec les syndicats d’enseignants.
Aussi, dès le jeudi 27 août 2020, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a pris le dossier en main par l’organisation d’une rencontre au Prytanée militaire de Kati avec les techniciens de l’administration en charge du dossier (représentants des ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’économie et des finances, de l’administration territoriale, du dialogue social, des médiateurs et des parents d’élèves).
Ainsi, à la suite de cette rencontre, la commission du CNSP, conduite par le Colonel Sadio CAMARA, 2ème vice-président, assisté des techniciens de l’Administration, a tenu successivement trois rencontres avec les syndicats d’enseignants (vendredi 28 août, lundi 31 août et mardi 1er septembre 2020).
« Lors de ces discussions, la première des choses affirmée avec force par le CNSP a consisté à reconnaître la légalité de la revendication et à s’engager à mettre en œuvre le Procès-Verbal (PV) de conciliation, signé avec le régime défunt, le lundi 17 août 2020 », a-t-il précisé.
Mieux, le lundi 31 août dernier, dans la salle de réunion du Prytanée militaire de Kati, le président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), le Colonel Assimi GOÏTA, a voulu personnellement s’adresser aux enseignants en leur expliquant comment, à ses yeux, l’école était prioritaire, tout en les exhortant de tenir compte de la situation spécifique de l’heure pour faire avancer les choses.
Mais, signale-t-il, compte tenu de la réalité économique actuelle du pays, abondamment décrite par les représentants du ministère de l’Économie et des Finances (embargo, retrait des partenaires Techniques et Financiers-PTF, suspension de l’aide budgétaire, difficulté de faire face aux déficits intérieurs, difficulté de recouvrement des impôts, fermeture des frontières impactant les recettes du cordon douanier).
Aussi le Ainsi sur la base de la réalité économique actuelle du pays, abondamment décrite par les représentants du ministère de l’économie et des finances (embargo, retrait des PTF, suspension de l’aide budgétaire, difficulté de faire face aux déficits intérieurs, difficulté de recouvrement des impôts, fermeture des frontières impactant les recettes du cordon douanier), le CNSP s’est engagé à appliquer intégralement l’article 39 ainsi qu’il suit :
Prise de deux ordonnances : l’une pour modifier le statut des enseignants et l’autre pour modifier la loi de finances rectificative, au plus tard le vendredi 4 septembre 2020 (pour témoigner de leur bonne foi) ;
Alignement sur la nouvelle grille et paiement des arriérés de 2020 sur le salaire de novembre 2020 ;
Paiement de la moitié des arriérés de 2019 sur le salaire du mois de décembre 2020 ;
Paiement de l’autre moitié des arriérés de 2019 sur le salaire du mois avril 2021
Malgré ces intempéries, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) s’est engagé à appliquer intégralement l’Article 39 ainsi qu’il suit. Il s’agit notamment de la prise de deux (02) ordonnances: l’une pour modifier le statut des enseignants et l’autre pour modifier la loi de finances rectificative au plus tard, le vendredi 4 septembre 2020, (pour témoigner de leur bonne foi): alignement sur la nouvelle grille et paiement des arriérés de 2020 sur le salaire de novembre 2020; paiement de la moitié des arriérés de 2019 sur le salaire du mois de décembre 2020; paiement de l’autre moitié des arriérés de 2019 sur le salaire du mois avril 2021.
Malgré tous les efforts consentis et surtout en cette période ou rien ne va les enseignants persistent et refusent toute possibilité de retourner en classe ; comme quoi, l’intérêt du Mali tout entier est le dernier de leurs soucis !
Abdoulkarim sanogo
NOUVEL HORIZON