Le verdict du procès opposant Ina Maiga à Thierno Ndiaye et Youssouf Mangara respectivement journaliste et co-directeur de l’agence de communication Ouverture Media a été mis en délibéré le 30 septembre 2020.
Après l’audience de fixation de la consignation (50 000 F CFA) le 29 juillet dernier, le procès pour diffamation et complicité opposant Ina Maiga à Thierno Diaye et Youssouf Mangara est rentré dans le fond de l’affaire le mercredi 2 septembre au Tribunal de la Commune I du district de Bamako.
Ina Maiga accuse Thierno Ndiaye de l’avoir diffamée en déclarant dans son émission « Thierno décrypte » qu’elle « était déjà testée positive à la Covid-19 en France » avant son arrivée au Mali. Les faits ont été niés par les deux accusés qui affirment n’avoir prononcé à aucun moment le nom d’Ina Maïga dans leur émission diffusée sur la Web TV, Ouverture Media.
Thierno Ndiaye et Youssouf Mangara sont respectivement journalistes et co-directeur de l’Agence de communication Ouverture Média. « J’ai parlé d’une femme sarakolé qui, selon mes sources, a été testée positive à la Covid-19 en France. Elle a pris du paracétamol en France pour faire baisser sa température afin de pouvoir rentrer au Mali où elle a été testée positive quelques jours après son arrivée. Je n’ai jamais mentionné le nom de Ina Maiga dans mon émission », a affirmé Thierno Ndiaye.
Malgré l’insistance du procureur, les deux accusés n’ont pas apporté la preuve de l’existence de la femme sarakolé dont ils parlent.
Selon l’avocat d’Ina Maïga, Me Tounkara, les deux accusés ont, à travers leur émission, porté atteinte à la dignité et à l’honneur de sa cliente. « Il ne fait aucun doute que les faits racontés dans l’émission prouvent qu’il s’agit de ma cliente. L’âge, le jour du vol Paris-Bamako, correspondent à ceux de ma cliente. Officiellement ma cliente est la patiente zéro de la Covid-19 au Mali. Nous ne sommes pas en combat contre la presse encore moins contre la liberté d’expression, mais il faut assainir ce secteur. Nous estimons qu’en cas de dérapage, il faut restaurer aux victimes leur dignité. Ce qui est le cas d’Ina Maiga. Le journaliste a manqué de courage. Nous demandons qu’il soit condamné à une peine de prison et à payer 10 millions de FCFA à ma cliente », a-t-il déclaré.
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