L’offensive régalienne du président français. Dans un discours au Panthéon pour célebrer les 150 ans de la République française, Emmanuel Macron a par ailleurs reconnu que « l’égalité des chances n’était pas encore effective dans notre République ».
La République est « toujours à protéger » car elle est « fragile et précaire », a averti vendredi Emmanuel Macron, en prononçant un éloge de ce régime politique qui ne doit, parce qu’il est « indivisible », admettre « aucune aventure séparatiste ». « Il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe », a-t-il prévenu.
Au moment où s’ouvre le procès des attentats de janvier 2015, le président français a aussi souligné que la laïcité, « qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire », « n’est pas séparable d’une liberté d’expression allant jusqu’au droit au blasphème ».
Projet de loi pour l’automne
Cette allocution, prononcée d’un ton grave, est le prélude à une série d’initiatives dans les domaines régaliens que sont l’ordre républicain, comprenant la sécurité et le séparatisme, et l’égalité des chances. Le président français a d’ailleurs précisé qu’un « projet de loi de lutte contre les séparatismes sera présenté dès cet automne ».
Dans le même temps, il a aussi promis d’aller « plus loin, plus fort, dans les semaines qui viennent » pour promouvoir « l’égalité des chances » qui est « une priorité du quinquennat ».
Chaque citoyen quelque soit le milieu où il vit, le milieu d’où il vient doit pouvoir construire sa vie par son travail, par son mérite. Nous sommes encore loin, trop loin, de cet idéal.