La dissolution de l’Assemblée nationale par l’ex-président de la République n’a toujours pas été digérée par l’ensemble des députés. A ce sujet, les positions des ex-députés divergent quant à son rétablissement.
a dissolution de l’Assemblée nationale par le président déchu Ibrahim Boubacar Kéita continu de défrayer la chronique. Pour le collectif des députés de la 6ème législature, l’ancien président de la République a été contraint de dissoudre l’Assemblée nationale. A cet effet, le collectif considère la déclaration et le décret de dissolution de l’hémicycle nul et non avenue et demandent le rétablissement de l’hémicycle. Pour trouver gain de cause, il invite la communauté sous régionale, la Cédéao, à tout mettre en œuvre pour le rétablissement effectif de l’Assemblée nationale à travers un retour à l’ordre constitutionnel. A défaut, il compte tout mettre en œuvre pour son rétablissement à travers les voies judiciaires nationales, sous régionale voir internationales.
Cette décision du collectif de rétablir l’Assemblée nationale n’est pas partagée par tous les députés de la 6ème législature, l’ex- député de la région de Kayes, Aliou Boubacar Diallo se démarque de cette démarche du collectif. Pour lui, on doit tourner cette page. « Alors que les Maliens ont les regards résolument tournés vers l’avenir, j’apprends qu’à l’initiative d’un de mes anciens collègues contestés. Un groupe des élus de la défunte législature organise une manœuvre bancale pour essayer de rétablir l’ancienne Assemblée nationale. C’est un coup d’épée dans l’eau », a déclaré M. Diallo. Et pense qu’il faut avancer en oubliant cette question de l’Assemblée nationale. « Le nouvel organe législatif doit être une Assemblée nationale constituante à part entière et pourrait prendre en charge une partie des attentes de ceux qui pensent perdre injustement leur siège », propose Aliou Boubacar Diallo, ancien députés.
Moctar Koné
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