Dans le cadre de la recherche d’une sortie de crise au Mali, le MPM (Mouvement Pour le Mali) a tenu un point de presse hier, jeudi 3 septembre 2020, à son siège au quartier Djélibougou ( Bamako). L’objectif était de donner son point de vue Sur la situation et parallèlement faire des propositions pour la bonne réussite de la transition.
Après une réunion le mercredi dernier, le parti MPM a décidé de donner sa vision sur la sortie de crise Mali. D’abord, le MPM dit prendre acte de la démission de président IBK, du fait qu’il, a lui-même, précisé à la mission de la CEDEAO qu’il était libre de sa décision.
Pour le président du mouvement pour le Mali (MPM), l’ex-honorable Hadi Niangadou, cette situation résulte de l’échec de l’ensemble de la classe politique du Mali y compris le MPM qui ne fait pas exception à la règle. Cela, du fait que ce parti a soutenu et accompagné le régime déchu bien qu’il n’a pas été dans gouvernement. « On est comptable », a laissé entendre l’opérateur économique.
Mais l’important pour lui maintenant, c’est de réfléchir sur comment faire pour que le Mali puisse rester après cette grande crise.Le Mali doit tirer les leçons des évènements passés, selon le président Hadi Niangadou.
De ce fait, les responsables qui doivent diriger la transition doivent être neutres, selon le président. Un président et un premier ministre non politique et qui n’ont pas d’ambitions pour les futures élections. Les hommes politiques doivent selon lui, attendre les courses politiques normales, c’est à dire les élections démocratiques prochaines.
Mais compte tenu du moment difficile du Pays, une situation renforcée par une crise sécuritaire très profonde, le parti MPM souligne qu’une transition sans l’institution de l’Assemblée nationale est très risquée pour le Mali.
C’est pourquoi le parti a fait une série de propositions aux autorités du CNSP pour qu’ils mettent en place rapidement cette institution démocratique pour accompagner la transition.
Cela pourrait se faire, selon le MPM, soit en reconduisant l’ancienne Assemblée nationale pour juste faire des reformes ainsi que la loi d’amnistie, soit organiser urgemment une élection législative en 6 mois pour avoir une Assemblée qui s’occupera des reformes.
Ou encore de mettre en place une assemblée constituante qui se chargera de faire un projet de constitution qui va conduire le Mali à la quatrième république.
Dans tous les cas, dit le parti MPM, une assemblée est indispensable dans la transition, qu’elle légitime ou constituante afin de d’accompagner à faire des reformes profonde dont le pays a urgemment besoin.
Mais Hadi Niangadou n’a pas manqué de souligner sur ce point qu’il ne peut pasy avoir mieux en matière de légitimité que ceux qui ont été élus il y’a moins de six mois par le peuple à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs le parti de Hadi Niangadou se dit prêt à soutenir et accompagner la transition mais propose d’élargir le CNSP, comme ça a été le cas en 1991, en y associant toutes les forces vives de la nation, la société civile, les partis politiques et autres.
Lors de cette rencontre le président a également suggéré la libération de l’ex-président de président de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné ainsi que tous les autres détenus.
Issa Djiguiba
Source: Le Pays