Accueil Politique Problématique de la transition : Le CNSP doit s’assumer !

Problématique de la transition : Le CNSP doit s’assumer !

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«Les hommes ont toujours été et seront toujours en politique les dupes naïfs des autres et d’eux-mêmes, tant qu’ils n’auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations et les promesses morales, religieuses, politiques et sociales à discerner les intérêts de telles ou telles classes.» (Lénine).

Samedi, le 5 septembre 2020, ont débuté au Centre international des conférences de Bamako (CICB) les concertations voulues par les hommes forts du Mali regroupés au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Cette première étape des concertations porte sur la question de l’architecture et de la durée de la transition. L’objectif affiché par le colonel Assimi Goïta et ses hommes c’est de poser les pierres angulaires d’une refondation de la République du Mali.

Pourquoi une refondation du Mali ?

C’est peu de dire que le Mali est victime d’une fallacieuse démocratie issue des événements de 1991. En fait, le Mouvement démocratique, au lieu de servir dignement le peuple malien, s’en est servi copieusement. La corruption et la délinquance financière se sont muées en mode de gouvernance dans notre pays, fondant ainsi la personnalité humaine malienne sur la cupidité, le gain facile, l’affairisme, le clientélisme, l’appât du gain facile, les manipulations de conscience à chaque occasion rêvée. Au fil des ans, le peuple est traîné dans la boue par des politiciens à la recherche d’intérêts privés égoïstes. Cet état de malheurs cumulés a plongé notre peuple travailleur dans le cachot du désespoir.

Finalement, les élections sont devenues des occasions d’avoir des miettes de ces démocrates véreux sans foi ni loi. La suite est connue : le colmatage des listes électorales où des gens de moralité peu recommandable se retrouvent pêle-mêle variété; l’achat des consciences est devenu le moyen privilégié de se procurer des voix.

Samedi, le 5 septembre 2020, ont débuté au Centre international des conférences de Bamako (CICB) les concertations voulues par les hommes forts du Mali regroupés au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Cette première étape des concertations porte sur la question de l’architecture et de la durée de la transition. L’objectif affiché par le colonel Assimi Goïta et ses hommes c’est de poser les pierres angulaires d’une refondation de la République du Mali.

Pourquoi une refondation du Mali ?

C’est peu de dire que le Mali est victime d’une fallacieuse démocratie issue des événements de 1991. En fait, le Mouvement démocratique, au lieu de servir dignement le peuple malien, s’en est servi copieusement. La corruption et la délinquance financière se sont muées en mode de gouvernance dans notre pays, fondant ainsi la personnalité humaine malienne sur la cupidité, le gain facile, l’affairisme, le clientélisme, l’appât du gain facile, les manipulations de conscience à chaque occasion rêvée. Au fil des ans, le peuple est traîné dans la boue par des politiciens à la recherche d’intérêts privés égoïstes. Cet état de malheurs cumulés a plongé notre peuple travailleur dans le cachot du désespoir.

Finalement, les élections sont devenues des occasions d’avoir des miettes de ces démocrates véreux sans foi ni loi. La suite est connue : le colmatage des listes électorales où des gens de moralité peu recommandable se retrouvent pêle-mêle variété; l’achat des consciences est devenu le moyen privilégié de se procurer des voix.

Pendant ce temps, la misère populaire se développe au regard du verbiage creux de ceux qui ont appris à se nourrir du sang des citoyens. Pour tout dire, la démocratie à la malienne est devenue une coquille vide. Comme le dirait l’autre, la montagne a accouché d’une piètre souris. Les élections législatives de 2020 ont déclenché des vagues de protestations et de mécontentements hétéroclites.

«Pousse-pousse s’est arrêté au mur»: un coup d’État a été perpétré contre le régime incapable d’Ibrahim Boubacar Kéita. On peut simplement dire sans risque de se tromper qu’avec la 3ème République le Mali est tombé dans le creux de la vague. Pour renaître, il faut un nouveau départ, cette fois-ci avec des principes nouveaux. Comme pour dire que la refondation du Mali est devenue une impérieuse nécessité car les Maliens ne peuvent plus continuer à se soumettre servilement à leurs conditions humiliantes de vie et de travail. Le CNSP a donc vu juste en initiant des concertations sur l’architecture de la transition et sur la feuille de route pour que rien ne soit plus comme avant dans notre pays.

Quelle architecture donc pour cette transition et quelle durée de vie pour cette transition ?

Il n’est plus un secret pour personne que ce sont les politiciens qui se font appeler démocrates qui ont sabordé l’honneur et la dignité de notre peuple travailleur. De la chute du général Moussa Traoré à nos jours, ce sont les mêmes têtes qui gardent entre leurs mains sales les destinées de ce peuple. Si donc le Mali est tombé c’est sous la seule responsabilité de ces démocrates affairistes.

Si le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) veut donc sauver le Mali du naufrage, il faut de nouveaux hommes. Cela est un impératif catégorique quand on sait que ce sont ces ‘‘démocrates’’ civils qui ont pillé le Mali et sucé le sang des contribuables maliens. C’est dire que cette pègre de politiciens apatrides s’est totalement discréditée et ne  peut plus inspirer la moindre confiance.

Si le CNSP veut bien faire, il n’y a plus de temps à perdre avec cette racaille de politiciens sangsues de leur peuple. Il faut donc pour une refondation du pays des hommes crédibles qui ne sont ni de près ni de loin mêlés aux sales besognes de ces ‘‘démocrates’’ malveillants. Si le CNSP se laisse tromper, ce serait la restauration de l’ordre politique qui a spolié nos masses laborieuses et saboté l’école et la santé chez nous.

Certes, il faut écouter tout le monde, mais il ne faut pas oublier un seul instant que la quasi-totalité de ces politiciens qui s’agitent et s’activent pour orienter la transition sont tout simplement à mettre à la touche.

Pour ce faire, les membres du CNSP doivent s’inspirer du Ghanéen Rawlings, du Burkinabé Thomas Sankara, du Rwandais Paul Kagamé pour leurs œuvres patriotiques en faveur de leurs peuples travailleurs. Ce sont là des militaires qui ont prouvé à la face du monde que les hommes en uniforme ne sont pas forcément mauvais, bien au contraire ! Si certains d’entre eux déçoivent, c’est parce qu’ils se sont laissés tromper par des politiciens prédateurs du tissu socioéconomique national.

Le peuple malien a déjà tranché quant à la question de savoir l’architecture de la transition. L’écrasante majorité des politiciens sont aujourd’hui honnis  par les Maliennes et des Maliens qui ont compris que ce sont ceux- là qui sont leurs sangsues. Il y en a parmi eux qui ont fait tous les régimes de la 3ème République. Il n’y a donc plus rien de bon à attendre d’eux si ce n’est qu’œuvrer pour la restauration de l’ordre ancien.

À écouter le micro-trottoir de la presse à travers le Mali, il n’y a plus le moindre doute que les Maliens ont compris que les ‘‘démocrates’’ maliens ne peuvent servir utilement le Mali. Aussi, en choisissant l’un d’entre eux pour diriger la transition, le CNSP aura opté pour jouer le jeu des caciques de cette démocratie complètement ratée et assassine.

Ainsi, il aura gravement déçu notre peuple travailleur. Qu’il ne se laisse pas distraire par les titres ronflants d’intellectuels réellement creux et apatrides mais qui bavardent comme des politiciens criquets. Le Mali est plein de docteurs dans tous les domaines mais qui sont incapables d’inventer l’avenir du Mali. C’est en cela qu’il faut dire que le diplôme est un laisser passer. La seule question qui vaille aujourd’hui est de savoir qui aiment le Mali et qui se battent pour des intérêts sordides privés. Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) doit garder à l’esprit et ne pas oublier un seul instant que bien de politiciens maliens sont en complot avec les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le peuple du Mali parce qu’ils n’ont pas intérêt dans un changement de système à l’avantages des masses travailleuses du Mali.

L’on comprend donc pourquoi ils se battent comme de beaux diables, depuis ce samedi, ayant inauguré les concertations pour que la transition ait une durée  maximum d’un an. Les soldats qui ont décidé de dégager IBK du pouvoir doivent savoir que rien de sérieux ne peut être réalisé pendant douze (12) mois. L’assainissement de toutes les structures souhaité par le peuple malien n’aura pas lieu si cette transition ne dure qu’un an. C’est donc dire bonjour à la restauration de toutes les pratiques qui ont sabordé les intérêts fondamentaux des Maliens dans leur écrasante majorité.

Depuis belle lurette, l’école et la santé se portent très mal quand on sait que les hôpitaux de la 3ème République sont tout simplement des mouroirs et les innovations pédagogiques des mesures ‘’savantes’’ pour phagocyter l’enseignement au Mali. Si nos militaires doivent écouter  ce vœu pieux de ces politiciens renards, hyènes, panthères et prédateurs qui n’ont plus rien de bon à proposer aux travailleurs du Mali, c’est qu’ils auront fait le coup de force (si c’en est un !) pour sauver les déprédateurs du tissu socioéconomique national. Ils ne doivent pas oublier un seul instant que leur coup de force contre IBK a été perçu par notre peuple comme libérateur. Ils ne doivent donc pas décevoir ce peuple qui continue de vivre les affres d’une parodie de démocratie.

En clair, il leur faut s’assumer pleinement et entièrement s’ils veulent servir utilement le Mali. Il faut tenir l’audit de la Nation pour que ceux qui ont pillé paient. Il leur faut donc engager la traque implacable et impitoyable contre la corruption, la délinquance financière et le sabotage du service public.

Les propositions de la CEDEAO sont pour nous un non événement car personne ne peut décider à la place du peuple malien. Que les marchands d’illusions se détrompent donc: il n’y a pas d’école de vérité et donc le peuple malien a le droit de disposer de son avenir. N’en déplaise à l’impérialisme français et à ses valets de la CEDEAO et donc du Mali !

Aujourd’hui au Mali, ceux qui travaillent n’ont rien et ceux qui ne font rien ont tout. Quel Dieu a octroyé à ces politiciens les voitures de dernier cri et de dernière génération achetées à coup de dizaines de millions de FCFA pendant que le peuple a faim. En précipitant la période de transition, les militaires n’auront pas le temps d’assainir le jeu politique national.

En son temps, la même vérité a été dite au Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’État (CNRDRE) mais ses artisans se sont laissés distraire par la pègre de politiciens en mal de crédibilité et chantant des chansons de la bourrasque démocratique.

Les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) ont vécu avec notre peuple les affres d’une démocratie affairiste. Dès lors, ils doivent exiger et rester intraitables par rapport à la durée de la transition: il faut au minimum trois ans pour asseoir les bases d’un assainissement complet et durable au Mali.

Pour ainsi dire, ils peuvent mettre les gens au travail et renvoyer ceux qui trichent et qui prennent leurs salaires frauduleux. Ils doivent écouter mais surtout ne pas se laisser tromper par les ennemis de notre peuple même s’ils tiennent des paroles limpides. Le plus important reste les actes posés par les uns et les autres. Ce n’est donc pas avec un sentiment religieux que nos soldats serviront bien cette cause.

Lénine disait: «Les hommes ont toujours été et seront toujours en politique les dupes naïfs des autres et d’eux-mêmes, tant qu’ils n’auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations et les promesses morales, religieuses, politiques et sociales à discerner les intérêts de telles ou telles classes.» 

Pour le bonheur du peuple travailleur du Mali !

Fodé KEITA

SourceL’Inter de Bamako

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