L’école malienne ne connaît pas depuis plusieurs années son cours normal à cause des grèves à répétitions des enseignants. Aussi depuis 2019, les élèves ont presque oublié l’école à cause de la grève des enseignants. La lutte engagée contre le Gouvernement pour la satisfaction de leurs doléances a fait des victimes collatérales. Il s’agit des élèves et de leurs parents.
“Nous, Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES, SNEC), exigeons : L’application immédiate de l’article 39 de la Loi N02018-007 du 16 janvier 2018, Portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale ».
C’est ce message qu’a lancé depuis le début de l’année la synergie des enseignants. De janvier 2020 à nos jours, l’école n’a été paralysée que par des grèves malgré que l’ex Chef de l’Etat ait ordonné l’application de l’Article en question. Les négociations entre les syndicats des enseignants et la junte n’ayant pas connu de succès, les enseignants viennent de prendre les devants en décrétant une « année blanche » comme pour dire qu’ils ne retourneront pas en classe. En conséquence, certains parents jugent l’acte ‘’ impardonnable’’.
À la suite de l’artiste Bassékou Kouyaté, d’autres parents d’élèves veulent également des explications et menacent de saisir les tribunaux.
‘’ Si les enseignants ne sont pas payés et que pour cette raison, ils ont décidé de faire une « année blanche » et de mettre l’avenir de nos enfants en jeu, j’oublierai l’argent que j’ai payé pour la scolarité de mes enfants. Mais si tel n’est pas le cas et que les enseignants veulent plus que leur salaire, je vais porter plainte contre le syndicat. Que je gagne ou que je perde le procès, je n’abandonnerai pas la lutte’’, affirme le roi du N’goni, Bassékou Kouyaté.
Mahamane TOURÉ
NOUVEL HORIZON