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Libye: les discussions au Maroc ne font pas consensus

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Les principaux protagonistes du conflit libyen et des représentants étrangers ont été réunis au palais de l'Elysée le 29 mai 2018.

Des voix s’élèvent à l’est comme à l’ouest de la Libye pour critiquer les discussions qui ont lieu depuis dimanche au Maroc. Ces pourparlers auraient dû permettre l’application de l’article 15 de l’accord de Skhirat signé au Maroc en 2015, mais pour beaucoup de Libyens cet accord n’est plus valide.

L’accord de Skhirat a « échoué », il fait partie « du passé et l’on ne peut pas faire revivre cet accord en initiant un dialogue avec la même mentalité qu’il y a cinq ans », affirme le député Ali Tekbali qui se demande pourquoi l’accord de Berlin de janvier dernier n’est toujours pas appliqué.

Mohamad al-Abani, autre député de l’Est libyen a écrit sur sa page Facebook que la tentative de réanimer Skhirat est « illégale, car le Parlement ne reconnaît plus cet accord ». D’autres responsables, à l’Est comme à l’Ouest, réclament le départ de tous les mercenaires avant toute reprise de dialogue.

Des voies protestent aussi contre le choix de certains représentants envoyés au Maroc. À l’Est, on affirme que les députés présents ne sont pas connus et « ne représentent pas le peuple libyen ». À l’Ouest, 24 membres du Haut Conseil de l’État accusent leur président Khaled al-Michri de prendre des décisions unilatérales.

Al-Michri affirme lui-même que les décisions des deux délégations ne sont pas contraignantes et n’engagent personne tant qu’elles n’ont pas été entérinées par les deux chefs du Parlement et du Haut Conseil de l’État.

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