Au cours de son 57ème Sommet ordinaire, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a demandé à la junte qui a pris le pouvoir au Mali, de designer un président de Transition, avant le 15 septembre prochain. Face à cette pression, Professeur Clément Mahamadou Dembélé, président du Plateforme de Lutte contre la Corruption et le Chômage au Mali (PCC) à travers un communiqué estime que la CEDEAO doit comprendre et respecter la volonté du peuple Malien. Cela pour éviter d’autres souffrances.
Dans son communiqué, le président de la Plateforme de Lutte contre la Corruption et le Chômage au Mali (PCC), Professeur Clément Dembélé, a rappelé que depuis la démission d’Ibrahim Boubacar Kéita, la communauté internationale observe les Maliens qui ont décidé enfin de prendre leur destin en main.
En même temps, la grande famille sous régionale, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) semble vouloir prendre des mesures de sanctions contre le Mali alors que le peuple aspire à tout autre chose que de souffrir encore à cause d’Ibrahim Boubacar Kéita.
C’est pourquoi, dira M. Dembélé, « au regard de la situation actuelle au Mali, au renversement du régime d’IBK suite à sa démission, il y a la nécessité d’accompagner les Maliens et les Maliennes dans la réalisation de leurs aspirations portant sur la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance au Mali et à la situation multidimensionnelle et profonde d’insécurité et d’instabilité sociale, politique, économique et territoriale partout au Mali .Les Maliens ne peuvent que demander à tous les États de la CEDEAO de respecter la volonté du peuple malien qui ne voulait plus de Monsieur Ibrahim Boubacar Keita et son régime ».
À titre de rappel le Professeur Clément Dembélé a tenu à preciser: « pendant sept (07) ans, le Mali a été dirigé dans la corruption, le népotisme et la gabegie, le peuple malien n’a jamais vu réaliser les promesses tenues par Ibrahim Boubacar Kéita et son régime et notre pays a été le théâtre de la promotion de la médiocrité, d’incompétence et de mensonge. »
Aussi, dit-il, « aujourd’hui, sans eau, sans électricité, sans école, sans structure fiable de santé ni infrastructures routières, et vivant complètement dans l’insécurité et le désespoir, le Peuple Malien a décidé de mener la « révolution » qui a abouti à la démission de Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita et de son régime.
Ce qui, selon M. Dembélé, « pourrait être un moment d’accompagner le Peuple malien et non de prendre des sanctions contre un pays qui aspire à une bonne gouvernance et non une facétie de démocratie truffée de mensonges et de corruption, entretenue par une oligarchie cadavérisante … À la place des sanctions et menaces, il serait plus judicieux et exemplaire d’organiser avec les Maliens un espace d’entente et de compréhension pour sauver notre pays. C’est dire que nous sommes membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le bien-être du peuple et non le maintien d’un homme et de régime. Si Ibrahim (…)
Source : Nouvel Horison