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Transition au Mali : Les propositions de l’ancien Premier ministre Moussa Mara

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Désigner un président de transition et un Premier ministre civils, mettre en place une charte de la transition, suspendre la Constitution, dissoudre certaines institutions de la République, organiser les élections générales aux termes de 15 mois de Transition. Telles sont en substance les propositions du président de Yélèma, Moussa Mara, sur la gestion de la Transition dont la concertation nationale démarre ce jeudi.

D’après le leader politique, le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP) et les forces vives maliennes doivent rédiger une charte de la transition qui sera son acte fondateur. La charte fixera le fonctionnement des pouvoirs publics pendant cette phase.
Pour lui, cette charte prévoira la dissolution d’institutions ayant perdu leur sens en dehors de mandat (Haut conseil des collectivités et Conseil économique, social et culturel) ainsi que celles ayant perdu leur support (Haute cour de justice).

Autre recommandation forte formulée par l’ancien chef du gouvernement : le président de transition doit être une personnalité civile ayant une très bonne connaissance de l’État et de la société malienne.

Pour le choisir, le président du parti Yèlèma préconise que les concertations désignent un collège de 11 membres (non partisans) qui fera une proposition de six noms au CNSP. Lequel désignera le président de la transition parmi ces six noms.

Le Premier ministre de transition doit également être une personnalité civile ayant une très bonne connaissance de l’État et de la société malienne. Il devrait être choisi avec les mêmes critères que ceux ayant servi pour la désignation du président de la transition par un collège différent cette fois- ci.

Sur l’architecture et les organes de la transition, l’ancien Premier ministre suggère la mise en place du Conseil national de transition (CNT). Le CNT est l’organe législatif, d’orientation et de suivi. Composé des forces armées et de sécurité ainsi que des forces vives de la nation, le CNT sera l’instance suprême de la transition.

Aussi, selon Moussa Mara, l’essentiel est de mettre en place un gouvernement de transition restreint (20 membres) pour conduire l’action publique. Les ministres de la Défense, de la Sécurité et de l’Administration du territoire reviennent aux militaires et sont choisis par le CNSP.

À cela s’ajoute la possibilité de mettre en place des comités, commissions ad hoc sur les questions particulières (Accord pour la paix et la réconciliation, problèmes communautaires, réformes…)

S’agissant du sort du CNSP, Moussa Mara penche pour sa dissolution après la mise en place des organes de la transition, pour suivre en cela une des décisions de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao.

Bembablin DOUMBIA

Source : L’ESSOR

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