Des maisons se sont effondrées au quartier de Légal-Ségou, à Kayes, dans l’Ouest du Mali, suite aux fortes pluies qui ont arrosé la ville lundi et dimanche, a constaté l’AMAP sur place.
Parmi les sinistrés, un notable, Sékou Diarra, qui déplore l’écroulement de six chambres. Le vieil homme, dont la famille compte onze membres, a assuré avoir dépensé 60.000 Fcfa pour faire des briques pour la reconstruction de deux pièces.
La famille, de Souleymane Coulibaly, du même quartier, a été contrainte de démanager dans la concession voisine depuis le 1er septembre. Sa maison est inondée depuis des pluies intermittentes de ce jour-là, sur la capitale de la 1ère Région administrative du Mali.
L’eau a pénétré jusque dans les chambres, emportant des documents dont les actes de naissance des enfants et des vivres. Cette maison en dur (ciment), est à la croisée de caniveaux non curés et de ruisseaux. Un pan du mur de clôturé a été détruit par les eaux de ruissellement et de pluies. D’après Djénéba Coulibaly, qui indique que leur famille cohabite avec trois locataires, les dégâts matériels sont estimés à plus de 200.000 Fcfa.
Du 24 juin au 4 septembre 2020, les inondations survenues dans la Région de Kayes ont touché 566 ménages, 6 .40 personnes dont 3.387 femmes et 869 enfants de 0 à 5 ans. Les directions régionales (Protection civile, Développement social et Economie solidaire) font de leur mieux, malgré leurs moyens « limités » pour alléger les souffrances des victimes d’inondation et d’autres sinistres.
Ces deux directions dénoncent la lenteur administrative dans la gestion des crises au niveau des Collectivités territoriales.
De leur côté, les Collectivités se disent sensibles aux préoccupations des populations. Elles expliquent que leurs procédures d’intervention ne sont pas « automatiques », tout en soulignant les difficultés de recouvrement des taxes qui constituent l’essentiel de leurs ressources.
BMS/MD (AMAP)