Le dépotoir de Medina Coura situé en face du stade Modibo Keita devient un casse-tête pour les habitants du quartier de ce quartier et ses environnants.
Abdoulaye Bassolé, 4e adjoint du maire de la Commune II se soumet à nos interrogations pour nous élucider ce problème d’assainissement qui est devenu un casse-tête pour la population de Medina- Coura depuis quelques mois.
Selon M. Bassolé, il est vraiment désolant de voir cette montagne d’ordures qui ne fait que déborder le quartier de Medina- Coura depuis quelques mois sans que les responsables communaux ne puissent faire face à ce fléau.
“Ce dépôt de transfert relève de la responsabilité de la mairie du district de Bamako qui reçoit en contrepartie tous les taxes et agréments servant à assainir le marché de Médine, couramment appelé “Sougouni Coura”. C’est vrai que territorialement, ledit dépôt d’ordures se trouve dans le secteur de la Commune II, mais il n’est pas de notre responsabilité administrative de l’évacuer et chaque fois nous attirons l’attention des premiers responsables par rapport au remplissage du dépôt”, a souligné le 4e maire adjoint au maire de la Commune II.
A ses dires, la mairie a saisi l’entreprise Ozone qui a en sa responsabilité l’évacuation de ces déchets ménagers de ce dit dépôt de transit à la décharge finale. “L’entreprise Ozone-Mali affirme avoir des dettes avec le gouvernement, ce qui fait qu’elle ne prend pas ce fléau au sérieux”.
Mais il faut reconnaitre que la mairie de la Commune II a eu à vider complément ce dépôt bien avant aujourd’hui par la grâce des personnes de bonne volonté, notamment l’honorable Hadi Niangadou, député élu en Commune II. Il a débloqué une somme d’argent de son propre compte pour évacuer ce dépotoir à deux reprises, dit Abdoulaye Bassolé.
D’après la même source, un grand effort avait été fait pour rendre cet endroit très propre, mais il reste beaucoup à faire encore car la propreté de l’environnement doit être une occupation de tous.
Bassolé confirme qu’il est anormal de voir ou laisser ce dépotoir se remplir ainsi sans aucune réaction quelles qu’en soient les raisons. De nos jours, le “rail-dah” de Bagadadji a été transformé en mini dépotoir comme celui du nouveau marché qu’on appelle un dépôt anarchique car il est illégitime de décharger des ordures n’importe où, précise-t-il.
“Par ailleurs, il faut savoir que le dépôt de transit de Medina-Coura est devenu le seul lieu où plusieurs quartiers déversent leurs ordures et déchets, ce qui fait que ce dépôt se remplit subitement sans cesse. Quelles que soient les raisons, ce dépôt du nouveau marché doit être obligatoirement vidé en cette période d’hivernage et surtout que nous sommes confrontés à une pandémique qui est la Covid-19″, souligne Bassolé.
Dans la même situation, le 4e maire adjoint souligne que l’impact peut aussi être catastrophique surtout pour les personnes de voisinage en provoquant la prolifération des moustiques et autres insectes pouvant provoquer de nombreuses maladies infectieuses, etc. Il réaffirme que l’Etat doit prendre des mesures plus que jamais pour remédier ce problème dont la mairie de la Commune II de Missira est loin d’être responsable.
Selon lui, ce phénomène d’insalubrité de la localité est un problème qui leur a été imposé dans la mesure où le maire de la Commune II et ses collègues ne sont ni de près ni de loin les gestionnaires de ce dépôt d’ordures, car ils ne reçoivent aucune taxe directe ou indirecte du marché de Médine qui fait partie du recouvrement de la mairie du district de Bamako, ajoute-t-il.
Traoré, un vendeur d’habits locaux constate que ce tas d’ordures y existait depuis le début du mois de Ramadan passé sans aucune mesure prise par les autorités chargées de son évacuation et que les décharges d’ordures faites par semaine dépassent ce que les autorités évacuent, constate-t-il.
Selon ce jeune, l’école publique de Medina- Coura, située à quelques mètres de ce dépôt, aurait été fermée un moment donné à cause de l’odeur suffocante que dégageait ce tas d’ordures. Les personnels de l’école seraient même mobilisés à rencontrer le chef du quartier de Medina-Coura afin qu’une proposition de solutions soit faite pour le bien être des personnels de l’école et les élèves qui ne parvenaient même plus à poursuivre leurs cours convenablement à cause de l’odeur, explique-t-il. “Nous sommes conscients que nous vivons près de ce dépôt dans l’impasse car nous risquerons d’être affectés de toutes sortes de maladies sans même nous rendre compte. Et surtout en cette période de pluies abondantes où les déchets des différents quartiers environnants sont tous y déversés jour et nuit”.
Selon M. Konaté habitant non loin dudit dépôt, la faute serait imputée aux autorités compétentes, chargées d’assurer l’assainissement de l’environnement à tout moment pour le bien-être de tous. Il pointe du doigt l’entreprise “Ozone Mali” qui serait le premier à jouer son rôle sans faille.
“Nous demandons au gouvernement et aux autorités chargées de la salubrité de prendre des mesures adéquates pour éviter le pire, car cet acte pourrait faire l’objet d’un soulèvement si toutefois il n’y aurait pas de solutions dans les jours à venir par rapport à ce fléau”, souligne M. Konaté.
Sita Sidibé
(stagiaire
Source: Mali Tribune