A dire qu’il considérait le renversement du régime une planche de salut, une œuvre de salubrité publique. Et distribuait poignée de mains sur poignée de mains avec une familiarité excessive avec des gens qu’il ne connaissait pas comme si sa notoriété l’autorisait ou sa condescendance le permettait. Mais ceux-ci étaient très enchantés de lui serrer la main.
Amadou Aya Sanogo avait pris le pouvoir suite à un coup d’Etat contre le président Amadou Touré, avant de s’incliner au profit de Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale, qui conformément à la constitution devait assurer la présidence intérimaire. Une posture adoptée aux lendemains de la débâcle militaire de Kona – Aya, alors capitaine, misait sur une victoire militaire aux fins de légitimer son pouvoir – et Mopti était à portée des canons djihadistes qui voulaient poursuivre leur progression sur Bamako. L’intervention française, à la demande du président intérimaire, a stoppé net leur avancée vers le Sud du pays.
Source: L’Informateur